Le couscous, identité culinaire du Maghreb, désormais patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Rabat (© 2020 Afriquinfos)- Les traditions du couscous, proposées par l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie ont été inscrites ce mercredi 16 décembre 2020 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. C’était lors de la 15è session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. 

 Réuni en visioconférence, le Comité du patrimoine de l’Unesco, sous la présidence de la Jamaïque, a approuvé ce dossier conjointement porté par l’Algérie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie. Il salue cette inscription « multinationale » qui « rapproche les peuples et les cultures ». Le couscous est le plat qui véhicule le mieux la culture maghrébine à travers le monde. Il reste le plat incontournable, mangé en groupe, en famille et/ou entre amis. Le couscous véhicule également les valeurs de partage des pays du Maghreb. 

D’origine berbère, le couscous est très ancien : on en mange depuis le Moyen-Âge au moins, indique l’Unesco. Son histoire est complexe mais « le meilleur couscous, c’est celui de ma mère », concède l’organisation internationale, estimant que « le couscous est bien plus qu’un plat, c’est un moment, des souvenirs, des traditions, des savoir-faire, des gestes qui se transmettent de génération en génération ». 

 Mets « emblématique » et « universel » 

- Advertisement -

 Déposée en mars 2019, la candidature du couscous à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO est le couronnement de plusieurs mois de travail mené par les experts des quatre pays du Maghreb : (le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Mauritanie). Ils ont réussi à monter un dossier solide en vue de l’inscription de cette spécialité culinaire du Maghreb sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité. 

 Les quatre candidats unis avaient fait valoir que ces savoirs et pratiques, partie intégrante de leur patrimoine culturel, se rapportaient à toutes les populations de leurs pays respectifs, tous les genres, tous les âges, sédentaires ou nomades, ruraux ou citadins, émigrés compris, et en toutes circonstances: plat du quotidien comme festif.  

Ils ont mis en lumière, outre sa qualité de «mets emblématique», ses dimensions sociales, ses symboliques très fortes – solidarité, vivre ensemble, partage…- mais aussi «universelle», le couscous étant aujourd’hui apprécié partout dans le monde. Ils ont enfin argué que la tradition du couscous implique de multiples savoir-faire: artisans fabriquant les ustensiles relatifs au couscous, agriculteurs produisant les céréales, meuniers transformant celles-ci en semoule, commerçants, hôteliers… 

Passé de l’autre côté de la Méditerranée au début du XXe, le couscous arrive régulièrement dans le peloton de tête des plats préférés des Français, selon les sondages. 

V. A. & X. G.