Sécurité maritime en Afrique/Le bien-fondé de l’apport de la France à une lutte continentale

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Lomé (© 2016 Afriquinfos) – En vue de faire face à la recrudescence des trafics et de la piraterie dans leurs eaux, les pays africains se sont réunis ce 15 octobre 2016 à Lomé pour se doter d’un nouvel arsenal efficace afin de renforcer leur coopération au sujet des océans : une Charte panafricaine contraignante. Une démarche dans laquelle la France et l’UE comptent jouer un rôle déterminant.

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a resitué le soutien de la France à ses partenaires africains sur ce sujet sécuritaire: «Que ce soit la piraterie ou les menaces de puissances, par leur volonté d’acquisition des espaces marins (…), il faut anticiper».

La France est présente depuis 1990 dans les eaux internationales d’Afrique de l’Ouest, afin de protéger ses quelque 80.000 ressortissants dans la région ainsi que ses nombreux intérêts économiques. Elle y assure aussi des missions de formation des marines locales depuis 2015, avec l’étroite coopération de trois autres pays européens : Portugal, Espagne et Danemark. «L’Afrique est plus exposée que les autres continents pour la simple raison qu’elle a très peu de compétences et de moyens pour faire face à cette situation», a fait observer le Tchadien Idriss Déby Itno, actuel Président en exercice de l’UA.

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«Depuis 2011, le trafic de drogue a pris le continent africain d’assaut», renforce Idriss Déby Itno. La gestion des trafics illégaux (armes, drogues, êtres humains,…) est également prise en compte dans la Charte de Lomé, avec un mécanisme de financement des actions de lutte contre ces fléaux à structurer.

Alors que le mal de la piraterie en mer connaît une accalmie dans le Golfe d’Aden (est du continent noir), le Golfe de Guinée et ses 5.700 km de côtes font désormais figure de nouvel épicentre de la piraterie maritime en Afrique. Au moins 27 attaques de bateaux (vols, kidnappings ou tentatives échouées) ont été recensées par l’Organisation maritime internationale (OMI) depuis avril 2016 sur les côtes d’Afrique de l’Ouest, contre deux (02) seulement en Afrique de l’Est.

GEORGES SAMIR