Lomé (© 2016 Afriquinfos) – Une quarantaine de pays africains étaient réunis ce samedi 15 octobre 2016 à Lomé en sommet. Ces Etats ont adopté une Charte contraignante sur la «sûreté et la sécurité maritimes» ; un texte qui se veut une projection futuriste pour le développement de l’Afrique.
Pour conclure le premier Sommet de l’UA sur la sécurité des mers, le Président congolais Denis Sassou Nguesso a annoncé: «Nous nous félicitons de l’adoption et de la signature de la Charte sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique», avant d’ajouter : «Ce geste est historique dans la vie de notre continent».
«Cette Charte va également participer de la Stratégie africaine intégrée pour les mers et pour les océans à l’horizon 2050 (adoptée en 2012), et baliser de nouvelles initiatives et de nouvelles actions», a soutenu pour sa part le Président kenyan, Uhuru Kenyatta. Ce dernier s’est également réjoui de cette promesse de coordonner les actions entre les pays du continent pour lutter contre la piraterie et les trafics de drogue, d’armes et d’êtres humains sur les côtes africaines.
Son pays le Kenya a longtemps souffert de l’insécurité maritime dans le Golfe d’Aden, et des conséquences de la piraterie de son voisin somalien. Avec un total de 13 millions de km² de zones économiques maritimes et de 17 ressources mondiales en eau douce, l’Afrique doit percevoir cette richesse comme une opportunité de développement durable, a soutenu le président Kenyatta.
Sur 54 pays que compte l’Afrique, 38 sont des Etats côtiers ». 90% des importations et exportations transitent par la mer en Afrique et un nombre important de corridors commerciaux maritimes les plus stratégiques se trouvent dans l’espace maritime africain. Alors qu’un calme règne à l’est du continent, c’est désormais le Golfe de Guinée et ses 5.700 km de côtes qui restent désormais au cœur des préoccupations en matière de sécurité maritime en Afrique, ces dernières années.
BELLA EDITH
