Production cacaoyère en Afrique: Parades de la Côte d’Ivoire pour garder sa place de 1er producteur mondial

Afriquinfos
3 Min de Lecture

ABIDJAN (© 2016 Afriquinfos) – Premier producteur et exportateur mondial du Cacao, la Cote d’Ivoire annonce la baisse de sa production et ses exportations, lors de sa campagne de 2015-2016. Une donne qui fait germer des solutions innovantes pour faire redécoller ce secteur vital pour ce pays.

La Côte d’Ivoire, poumon économique de l’UEMOA, ainsi sa production et son exportation baisser, passant de 1,791 million de tonnes à 1,565 million de tonnes, soit une baisse de 12,6%. «La production a baissé. Elle est passée de 1,791 million de tonnes lors de la campagne 2014-2015, à 1,565 million de tonnes pour la campagne 2015-2016», a annoncé Bruno Koné, porte-parole du Gouvernement de la Côte d’Ivoire.

. Une baisse qui a influencé les exportations du pays, passées de 1,622 million de tonnes à 1,548 million de tonnes. Pour cause, les perturbations climatiques, en occurrence la sécheresse qui a frappé le pays durant toute l’année.

- Advertisement -

Par ailleurs, le premier producteur mondial de cacao fait face à une exportation illégale de sa principale production vers des pays non producteurs voisins.

Au total, «40.000 tonnes de cacao récoltés en Côte d’Ivoire ont été exportées illégalement vers des pays non producteurs voisins», a confié un responsable de la filière.

«Les fraudes transfrontalières ont repris de plus belle», a confirmé au cours d’une conférence de presse, Lambert Kouassi Konan, président du Conseil café-cacao de la Côte d’Ivoire. De ce fait, des pays qui ne produisent pas du cacao en sont devenus des exportateurs rappelle M. Konan, à cause de la fraude transfrontalière. Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement Ivoirien a décidé d’augmenter le prix d’achat du cacao aux paysans, qui serait désormais de 1.100 francs CFA (1,7 euro) au lieu de 1000 FCFA, soit une augmentation de 10%.

«Nous espérons que le prix élevé va dissuader les candidats à la fraude et
rendre plus efficace la lutte contre la fuite de la production
», a projeté le porte-parole du gouvernement de la Côte d’Ivoire. Il promet à ce titre d’équiper les forces de sécurité de matériels performants pour mieux assurer la sécurité et la surveillance au niveau des frontières.
Représentant 15% du PIB de la Côte d’Ivoire, plus de 50% de ses recettes d’exportation, et les 2/3 des emplois et revenus de la population, selon la Banque Mondiale, le secteur du cacao demeure un secteur vital pour l’économie de cet Etat ouest-africain.

RACHEL KOMI