Nigeria : Amnesty international dénonce les expulsions des populations riveraines

Afriquinfos
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Abuja (© Afriquinfos 2017)- Les autorités nigérianes ont une fois encore été indexées par Amnesty International qui dénonce dans un rapport des expulsions forcées des populations riveraines de l‘État de Lagos. Le document en question indique que ces populations environ, 30.000 personnes, ont été chassées des quartiers d’Otodo-Gbame et d’Ilubirin.

Selon l’ONG 11 d’entre-elles ont été illégalement tuées et au moins 17 autres ont disparus lors d’expulsions violentes des forces de sécurité.  Amnesty soutien en outre que, ces expulsions ne sont que les derniers exemples d’une pratique en cours depuis plus d’une décennie dans le pays.

“C’est important que nous publions ce rapport parce que nous devons présenter ces conclusions au gouvernement de l‘État et au monde entier pour nous assurer que le plaidoyer en faveur de ces communautés ne meurt pas, pour que les gens se joignent à nous pour dénoncer cette injustice et pour demander réparation “ Morayo Adebayo, chercheuse chez Amnesty International Nigeria.

En mars 2017, les autorités de Lagos ont déclaré que les mesures d’expulsions avaient pour objectif de protéger l’environnement. Cependant, L’ONG s’insurge également contre la force et le manque d’indemnisation ni de solution de relogement de milliers de personnes.

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“Il y a eu usage illégal de la force et de la violence contre des personnes lors de ces expulsions. Il y a eu des informations selon lesquelles des acteurs de l‘État, à savoir la police et leurs représentants, seraient complices de ces expulsions” indique de son côté Osai Ojigho, directrice d’Amnesty International Nigeria

En dépit des plaintes des populations, le gouverneur de Lagos a indiqué que les démolitions réalisées au bord de l’eau visaient à enrayer la hausse du nombre d’enlèvements dans l’État, prétextant que les structures illégales servaient de cachette à des criminels.

I.N