Nigeria : A. Shekau nargue pour une énième fois M. Buhari et conditionne la libération des filles de Chibok

Afriquinfos
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Abuja (© 2016 Afriquinfos) – Le chef du groupe djihadiste nigérian Boko Haram, Abubakar Shekau, a donné de ses nouvelles qui constituent en réalité une réponse à l’armée nigériane dans une vidéo diffusée au cours de la nuit du samedi 24 au dimanche 25 septembre. La grande muette avait annoncé l’avoir grièvement blessé le mois dernier.

«Vous avez dit sur les réseaux sociaux m’avoir blessé ou m’avoir tué, lance Shekau dans une vidéo d’une quarantaine de minutes, diffusée sur Youtube. Mais je suis heureux, en bonne santé et en sécurité. Je vais parfaitement bien».

Alors qu’il a été annoncé à plusieurs reprises mort, Shekau apparaît apparemment en bonne santé physique sur cette nouvelle vidéo. Il montre un calendrier islamique à la fin de son apparition, pointant du doigt une date qui correspond au 25 septembre 2016. En fin août dernier, l’armée nigériane avait affirmé l’avoir fatalement blessé dans un raid aérien mené sur la forêt de Sambisa (Nord-Est). Ce qui, tout le moins, a laissé planer des doutes sur son état de santé et même sur sa vie.

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C’est lui qui profère maintenant des menaces directes contre le président Muhammadu Buhari. En effet, le président Buhari a demandé cette semaine, l’aide des Nations-Unies pour négocier la libération des lycéennes nigérianes enlevées à Chibok il y a plus de deux ans. En réaction à cela, Abubakar Shekau réplique: «Nous ne ramènerons pas vos filles. Si vous voulez que l’on vous rende vos filles, rendez-nous nos frères».

Cette dernière vidéo intervient dans un contexte où Boko Haram est confronté à une division en factions ; le groupe État islamique (EI) auquel Abubakar Shekau avait fait allégeance en mars 2015, a désigné début août dernier, un nouveau wali (chef) de Boko Haram, en la personne d’Abou Mosab Al Barnaoui, fils du fondateur de Boko Haram, Mohamed Yusuf.

Mais Shekau continue de s’affirmer en seul chef de la secte islamique qui a fait plus de 20.000 morts, des dizaines de milliers de personnes kidnappées et plus de deux millions de personnes déplacées à travers le pays depuis 2009.

BELLA EDITH