Vers l’élargissement du partenariat avec la société civile du bassin du Niger

"Cet atelier permettra aussi aux participant l'élaboration et l'adoption d'une stratégie d'accompagnement des organisations d'usagers et usagères des ressources naturelles du bassin du Niger ", a déclaré le premier vice-président de la coordination régionale des usagers et usagères des ressources naturelles du Bassin, M. Souleymane Tinga-Zongo.

De même, a-t-il ajouté, au cours de cet atelier de 5 jours, un accord cadre de partenariat entre l'Autorité du Bassin du Niger ( ABN) et les opérateurs spécialisés pour le renforcement des capacités sera également adopté.

Il a expliqué que cet atelier est le début de l'opérationnalisation de l'une des recommandations, formulées à l'endroit du secrétariat exécutif de l'ABN et les partenaires techniques et financiers lors de la deuxième édition du Forum régional des acteurs et usagers de l'Eau du Bassin du fleuve Niger (FOREAU) tenue en février 2012 à Sélingué au Mali, qui est " d'appuyer et d'accompagner les coordinations nationales et les coordinations régionales des usagers et usagères des ressources naturelles du Bassin dans l'amélioration de la gouvernance associative et opérationnelle pour la construction d'une crédibilité organisationnelle, la finalisation de leur plan d'action et la mobilisation de son financement".

Long de 4200 km avec un bassin actif couvrant près de 2 000 000 kilomètres carrés sur neuf pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad) qui le partagent, le fleuve Niger est le troisième plus grand fleuve d'Afrique, après le Nil et le Congo, et le plus grand en Afrique de l'Ouest. La population vivant sur le bassin est estimée à environ 150 000 000 d'habitants qui vivent essentiellement d'agriculture, d'élevage, de pêche ainsi que de diverses autres activités de production en lien direct ou indirect avec la ressource en eau.

Le bassin a des atouts certains sur le plan hydroagricole, halieutique, énergétique, de développement économique et social, mais les sécheresses répétées de ces trois dernières décennies, la pression démographique sur les ressources naturelles, l'absence d'investissements et de politiques efficaces soucieuses de la préservation de l'environnement, engendrent une accélération de la dégradation des terres et des eaux avec notamment un fort ensablement du lit, l'envahissement par des végétaux flottants, une fragilisation des écosystèmes ainsi que des tensions et conflits entre usagers.

Face à la dégradation accrue des ressources du bassin et aux besoins sans cesse croissants en matière de sécurité alimentaire, énergétique et de développement, les pays membres de l'ABN décident de mettre en oeuvre une vision partagée.

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