Niger : Accord gouvernement-transporteurs d’hydrocarbures, la grève est suspendue

En rappel, après une première grève de 5 jours, qui a créé la première pénurie de carburant dans la capitale nigérienne depuis que le pays est producteur de pétrole, il y a bientôt un an, ce collectif de syndicats a déposé un nouveau mot d'ordre d'arrêt de travail de 10 jours, à partir de jeudi ; motif, amener les autorités nigériennes à accorder aux seuls privés nationaux le monopole d'enlever les hydrocarbures à la Société de raffinage du pétrole de Zinder (Soraz), excluant les camions citernes d'immatriculation étrangère.

Aux termes du protocole d'accord intervenu mercredi, les syndicats ont perçu la nécessité de "temporiser" par rapport à leur principale revendication relative au monopole de l'enlèvement des hydrocarbures à la SORAZ, au détriment des camions étrangers.

En effet, compte tenu des capacités limitées de la société nigérienne d'exportation des produits pétroliers (SONIDEP), à faire face au flux important des enlèvements des produits raffinés pour l'export par les camions étrangers, les deux parties ont convenu d'accorder à la SONIDEP un délai raisonnable pour lui permettre de faire les investissements nécessaires afin d'adapter la capacité de ses dépôts au flux des produits raffinés pour l'export ; et également de permettre aux privés de construire aux environs de Niamey ou à l'intérieur du pays des dépôts destinés à l'export.

A cet effet, il a été convenu d'accorder le chargement des véhicules destinés à l'export à partir des dépôts de Zinder, Dosso, et Sorey (Niamey).

En attendant, les véhicules étrangers peuvent charger directement à partir de la SORAZ avec une autorisation spéciale délivrée par le ministère nigérien des Transports.

S'agissant de la réfection des routes du pétrole et de l'uranium, le gouvernement, soucieux de la libre circulation des personnes et des biens, s'engage à réhabiliter ces routes dégradées en vue d'assurer la fluidité du transport, selon le protocole.

Par rapport à la diminution des frais de mise en circulation des véhicules, il a été demandé au Syndicat national des transporteurs des hydrocarbures du Niger de faire la situation exhaustive des taxes qui sont payées afin de prendre les décisions adéquates.

Concernant le cas des syndicalistes arrêtés, le gouvernement, dans un souci d'apaisement, s'engage à demander l'accélération du traitement de cette question par les services compétents.

A travers cet acte, les trois syndicats lèvent leur mot d'ordre de grève et invitent leurs militants à reprendre le travail instamment.

Lire aussi

[custom-related-posts]
Afriquinfos.com © Copyright 2020, Tous droits réservés