Niger : un militant des droits de l’homme arrêté, l’affaire Uraniumgate pointée

Afriquinfos
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Niamey (© Afriquinfos 2017) – Très tôt ce mercredi, dès 6h du matin, Maïkoul Zodi importante figure de la société civile au Niger a été arrêté à son domicile devant sa famille. Ce professeur de collège est accusé de malversation. Il lui est notamment reproché d’avoir “encaissé son salaire de fonctionnaire alors qu’il était sans emploi”, affirme Ali Idrissa, coordinateur d’une organisation de la société civile.

Maïkoul Zodi aurait été recruté en septembre 2014 à la Fonction publique comme professeur, et aurait, pendant trois ans, perçu son salaire toutefois sans jamais avoir pris exercé de fonction, et ceci pour un total d‘à peu près 5 millions de francs. Si les faits sont avérés, il risque jusqu‘à 10 ans de prison ferme.

Ali Idrissa,  soutient pour sa part que ces raisons ne sont qu’un banal prétexte pour mettre la main sur Maïkoul Zodi, qui s’est montré actif dans une l’affaire Uraniumgate  qui se propage dans le pays depuis quelques temps au Niger.

Dans cette affaire, plusieurs militants de la société civile avaient apposé leurs signatures sur une pétition pour réclamer l’ouverture d’une enquête sur la présumée vente douteuse d’uranium nigérien.

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Quelque temps après son arrestation, l’ONG “Tournons la page” dont Maïkoul Zodi est également membre a demandé sa libération immédiate.

Au Niger, Maïkoul Zodi est connu dans le cadre d’organisation de manifestations de rue et pour ses positions tranchées notamment à l’occasion de la dernière présidentielle dans le pays durant laquelle il avait claqué la porte à la Céni alors qu’il y siégeait comme rapporteur général.  Il contestait la “violation” de la loi électorale par le président de la Commission électorale.

V.A