Niger: l’opposition et la société civile descendent dans les rues pour protester contre la mauvaise gouvernance

Afriquinfos
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Niamey (© 2017 Afriquinfos) – Plusieurs milliers de personnes, notamment des élèves, des enseignants, des commerçants mais aussi des agents municipaux ont, à l’appel conjuguée de la société civile et de l’opposition politique nigériennes, battu le pavé à Niamey et à Zinder. C’était le samedi 4 février où, dans la capitale du pays, les manifestants ont rallié la place Toumo à celle de l’Assemblée nationale où un meeting s’est tenu.

Ils entendaient ainsi dénoncer la mal gouvernance, les difficultés du secteur de l’école, la destruction par la municipalité de Niamey de milliers de boutiques et autres commerces installés sur les trottoirs.

Sur près de dix kilomètres, ils ont battu le pavé avec à leur tête les principaux leaders de la société civile dont Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Sani Chekaraou et des leaders de l’opposition, en l’occurrence le député Soumana Sanda, en scandant des slogans hostiles au régime du président Mahamadou Issoufou.

Zinder, la seconde ville du pays, bondée également de monde

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A Niamey comme à Zinder, les manifestants ont eu des mots très durs contre les autorités de la VIIe République du Niger. De l’avis du député Soumana Sanda, président de la coordination régionale du Moden Lumana, les autorités n’ont offert aux Nigériens qu’une « gestion chaotique » qui s’est matérialisés entre autres, par la « liquidation de l’école et les dénis de droits ». Du reste, les manifestants ont dénoncé une hausse des prix de produits de première nécessité suite à un accord datant de 2014 qui octroie au groupe français Bolloré, la manutention de deux importants entrepôts de douane de la capitale.

Ces manifestations de rue, la société civile et l’opposition politique nigériennes entendent susciter leurs répétitions jusqu’à ce que, selon elles, la gouvernance s’améliore. En tout cas, dira Dubo Hama Abdel Aziz, membre de la cellule Moralisation de la vie publique, « On continue le combat. Si besoin, nous reconduirons ces marches pour pouvoir interpeller les autorités pour qu’elles fassent attention à la gouvernance de notre pays. »

D’ailleurs, ces manifestations du 4 février font suite à une précédente qui s’est déroulée le 21 décembre dans la capitale nigérienne. S’en est suivie une contre-manifestation à l’appel d’une cinquantaine de partis politiques de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN, la coalition au pouvoir).

Innocente Nice