Mandats présidentiels en Afrique : les dangers de la longévité au pouvoir au menu d’un Sommet à Niamey

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Niamey (© 2019 Afriquinfos)- Le Sommet sur le constitutionnalisme pour la Consolidation démocratique en Afrique ferme ses portes ce vendredi 04 octobre à Niamey. Organisé par le National Democratic Institute (NDI) et démarré le mardi dernier, il a comme l’indique son intitulé, consister à promouvoir un plaidoyer auprès des politiques et mobiliser les citoyens en faveur du respect des limitations des mandats présidentiels en Afrique subsaharienne.   

Plusieurs anciens Chefs d’Etat qui ont quitté pacifiquement le pouvoir étaient dans la capitale nigérienne à l’invitation du NDI pour partager leur expérience en matière de limitation de mandats présidentiels mais aussi donner des pistes pour que l’Afrique en finisse avec les passations de pouvoirs accrochées voire sanglantes.  Parmi ces invités d’honneur se trouvaient les anciens Chefs d’Etat du Nigéria Goodluck Jonathan, du Benin Nicéphore Soglo, de la RCA Cathérine Samba-Panza, du Niger Mahamane Ousmane, Amos Sawyer Ellen Johson Sirleaf, tous deux ex-présidents du Libéria qui ont délivré leurs messages par vidéoconférence.

Quant au Chef d’Etat du pays hôte, Issoufou Mahamadou, il a dans son discours à l’ouverture des travaux, mis en avant les avantages que revêtent les transmissions démocratiques du pouvoir en Afrique : « les limitations de mandat renforcent à long terme les institutions démocratiques et contribuent à la passation pacifique du pouvoir, et elles garantissent l’exercice, à intervalles réguliers, d’une expression libre du peuple…nous avons fait de la consolidation des institutions démocratiques une des huit priorités du programme de renaissance du Niger ».  Le président a en effet déjà annoncé qu’il ne se représenterait pour un troisième mandat alors que son deuxième ne s’achève qu’en 2021. Il a, à nouveau réitéré son engagement devant ses ainés et les différentes personnalités présentes à Niamey : « je respecterai scrupuleusement les dispositions de la République du Niger. Je crois à la nécessité de l’alternance démocratique qui permet la respiration démocratique. Mon désir le plus ardent est de passer le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu », a martelé Issoufou Mahamadou.

Notons que des organisations régionales à l’nsta de la CEDEAO, de l’Union Africaine (UA) et organisations de la société civile africaine œuvrant pour la promotion de la démocratie et pour le soutien du constitutionalisme sur le continent africain, ont pris une part active à cette assise.

- Advertisement -

Boniface T.