Ouagadougou (© 2022 Afriquinfos)- A 56 ans, Francis Diébédo Kéré est le nouveau visage de l’architecture au plan mondial. Le Burkinabé s’est vu décerner le Prix Pritzker, considéré comme le Prix Nobel en architecture. Une reconnaissance internationale que le natif du petit village de Gando reçoit avec une grande humilité.
Sur le continent africain et ailleurs dans le monde, en Europe où il réside, et aux Etats-Unis, les ouvrages de Francis Kéré sont reconnaissables. Ils associent sa connaissance de l’histoire de l’architecture acquis lors de ses études en Allemagne, avec une pratique qui s’appuie sur les ressources et les traditions locales.
Avec pour finalité le bien-être des communautés. Un travail que l’architecte burkinabé pensait faire dans l’ombre à en croire sa réaction après l’attribution du prestigieux prix Pritzker, la distinction suprême du domaine architectural. «Je n’avais jamais imaginé que le travail que je fais, que j’ai toujours considéré comme une affaire personnelle, puisse un jour me valoir la reconnaissance de la Fondation Pritzker. La surprise, très honnêtement, a été énorme. Et si je mesure aujourd’hui le devoir, la grande responsabilité que cela implique, je n’arrive toujours pas à y croire complètement», a déclaré Francis Kéré.
L’homme de 56 ans, se rend désormais de la responsabilité qui lui incombe désormais : « C’est le prix le plus important qui existe en architecture, et je le gagne avec un travail qui ne correspond pas à ce que la fondation a l’habitude de distinguer. J’ai le sentiment que les thèmes que je porte sont devenus importants. La responsabilité qui m’incombe est donc de continuer à faire ce que je faisais, avec plus d’engagement encore». Mais déjà, l’étendue du savoir-faire de Francis Diébédo Kéré est visible dans son Burkina Faso natal, au Mali, au Togo, au Soudan, au Kenya, au Mozambique, au Bénin, mais aussi en Europe et aux Etats-Unis où les futures générations d’architectes peuvent s’en inspirer.
Boniface T.
