Le MPSR n’a pas encore livré d’agenda sur la durée de sa gouvernance

Afriquinfos Editeur
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Ouagadougou (© 2022 Afriquinfos)- Comme on s’y attendait, la Cedeao a suspendu vendredi le Burkina Faso de ses instances suite au coup d’Etat perpétré quelques jours plus tôt. La veille, le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba s’était adressé à ses concitoyens. A cette occasion, le nouvel homme fort de Ouaga a rassuré la communauté internationale et sollicité leur accompagnement pour un retour à l’ordre constitutionnel. Il n’a pourtant pas donné de précision sur la durée de sa gouvernance.

La CEDEAO a cette fois-ci fait preuve de retenue et s’est contentée de suspendre le Burkina Faso. Pas de sanctions économiques ou ciblées comme ce fut le cas pour la Guinée ou pour la Mali. Une première mission de Chef d’Etat major se rendra dans la capitale burkinabé ce samedi, s’ensuivra une autre le lundi, composée de ministre de l’organisation régionale. Objectif nouer le dialogue avec la junte et connaître ses intentions.

En effet dans son adresse à la Nation, le jeudi 27 janvier le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), engagé jeudi, à un retour à l’ordre constitutionnel normal, à l’échéance qui sera souverainement fixée par le peuple burkinabè. « Lorsque les conditions seront réunies selon les échéances que notre peuple aura souverainement définies, je m’engage à un retour à une vie constitutionnelle normale », a-t-il déclaré

Ce sont les clarifications sur la durée et les contours de cette gouvernance que les missions de la CEDEAO s’en vont enquérir à Ouagadougou. Le dialogue est privilégié dans le cas burkinabé car comme l’a confié le politologue Sylvain N’Guessan à Rfi « Les récentes sanctions contre le Mali se sont montrées contre-productives ».

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S.B.