Abidjan (© 2021 Afriquinfos)– La Côte d’Ivoire veut passer la 3ème vitesse dès 2022 dans sa capacité de transformation de la noix de cajou. Le pays d’Afrique de l’Ouest qui est leader mondial va pour atteindre cet objectif, se doter de trois nouvelles usines.
L’information a été rendue publique par M. Karim Berthé, Directeur de la Transformation au Conseil Coton-Anarcade (CCA) qui gère la filière de la noix de cajou en Côte d’Ivoire. « Les sites agro-industriels de Brobo [centre], Yamoussoukro [centre] et Bondoukou [est] vont transformer près de 300 000 tonnes par an dès 2022 » a informé le dirigeant précisant que le taux de transformation locale sera désormais de 30 à 40%. L’objectif à l’horizon 2025 étant de rehausser la transformation au niveau local à 50%.
La Côte d’Ivoire, leader mondial de la noix de Cajou avec ses 250 000 producteurs regroupés dans une vingtaine de coopératives, a atteint une production brute en 2020 du million de tonnes contre 850 000 tonnes en 2019. Sauf que seuls 10% de cette production ont été transformés localement. Une situation à laquelle veulent rémedier les autorités ivoiriennes avec la mise en route des trois nouvelles unités.
L’ambition affichée par Abidjan est confortée par l’accompagnement des partenaires techniques et financiers. Depuis 2018, la Banque Mondiale accompagne le gouvernement ivoirien avec une enveloppe de 200 millions de dollars pour l’aménagement de quatre zones agro-industrielles. L’idée étant de faciliter l’installation des transformateurs locaux pour leur permettre d’être opérationnels pour la campagne prochaine.
L’amande de la noix de cajou est utilisée en cuisine et dans les cosmétiques, alors que la résine contenue dans sa coque se prête à divers usages industriels, notamment dans les systèmes de freinage des avions. Les principaux pays consommateurs : l’Inde, les Etats-Unis, l’Union européenne, la Chine, les Émirats arabes unis et l’Australie.
Boniface T.
