Immobilisme au Mali depuis 2013 : Plaidoyer de la MINUSMA pour faire bouger les lignes

Afriquinfos Editeur
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Bamako (© 2022 Afriquinfos)- L’année 2021 aura été particulièrement meurtrière pour la MUNISMA avec le plus grand nombre d’attaques et de victimes enregistrées depuis 2013 et une situation humanitaire de plus en plus préoccupante selon une communication faite par le Représentation spécial du secrétaire de l’ONU pour le Mali.  Les fortes tensions qui prévalent actuellement entre la CEDEAO et le Mali, risquent de provoquer une « impasse prolongée » qui ne sera bénéfique ni pour le Mali ni pour ses voisins.

El -Ghassim Wane s’est adressé au Conseil de Sécurité sur la situation au Mali dont il est le Représentant spécial auprès du Secrétaire général de l’ONU. Il a notamment informé le Conseil, « de l’impasse actuelle entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les dirigeants maliens de la transition, contrôlés par l’armée », du fait des sanctions de l’organisation et de la réciprocité appliquée par Bamako. Le Représentant spécial a expliqué que le soutien à la transition est un aspect clé du mandat de la MINUSMA, de sorte que la mission essaiera de trouver une issue consensuelle pour sortir de l’impasse.« Une impasse prolongée rendra beaucoup plus difficile la recherche d’une issue consensuelle, tout en augmentant les difficultés de la population et en affaiblissant davantage les capacités de l’État », a-t-il soutenu, avertissant qu’un tel scénario aurait « des conséquences de grande ampleur pour le Mali et ses voisins ».

Aussi en guise de sortie de crise, M. Wane souhaite que les accords de paix soient remis au goût du jour ainsi que les Assises nationales de la Refondation organisées par le gouvernement de transition qui s’étaient soldées par une série de recommandations, dont une révision constitutionnelle, la création d’un Sénat, l’accélération du processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) et la décentralisation territoriale. Pour le Représentant spécial d’Antonio Guterres, ces propositions « offrent une fenêtre d’opportunité sur laquelle toutes les parties prenantes devraient s’appuyer pour avancer dans la mise en œuvre de l’accord de paix ».

S.B.

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