Guinée: les Organisations de défense de droits humains exigent la justice pour les massacres du 28 septembre 2009

Afriquinfos
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Conakry (© 2016 Afriquinfos) –  Human Rights Watch (HRW), l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du citoyen (OGDH), l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre (AVIPA), Les mêmes droits pour tous (MDT), et la Coordination des organisations de défense des droits de l’Homme (CODDH) revendiquent la justice pour les massacres du 28 septembre 2009!!

Ces six organisations de défense des droits humains ont exigé que la lumière soit faite sur les événements du 28 septembre 2009 qui ont eu lieu au stade de Conakry. Ceci, en marge de la commémoration du septième anniversaire des émeutes qui ont fait plus d’une centaine de morts.

Toutefois, il faut reconnaître que des progrès ont été accomplis «en dépit des obstacles politiques, financiers, et logistiques», se réjouissent ces ONG. L’inculpation de hauts fonctionnaires dont l’ancien Président de la junte du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), Moussa Dadis Camara, et son vice-président Mamadouba Toto Camara peuvent être considérée comme des pas majeurs. De même que les auditions menées auprès de plus de 400 victimes et des membres de leurs familles et des forces de sécurité, après ces sombres évènements.

Ce jour-là, des milliers de personnes étaient rassemblées pour manifester leur refus de voir Dadis Camara, chef de la junte militaire et auteur d’un récent coup d’État se présenter à l’élection présidentielle de 2010. La répression fut d’une telle violence que la Cour pénale internationale (CPI) l’apparentera à un crime contre l’humanité: 157 personnes sont mortes et 89 autres ont disparu, 1.500 ont été blessées, 109 femmes violées et des dizaines d’individus séquestrés et torturés.

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Pour l’heure, la procédure judiciaire lancée en Guinée pour juger les responsables du massacre du Stade de Conakry n’a toujours pas abouti.

À ce jour, 14 personnes ont été inculpées, dont l’ancien chef de la junte Moussa Dadis Camara ainsi que plusieurs gradés de l’armée. Toutefois, des militaires inculpés occupent encore de hautes fonctions gouvernementales.

Pour un crime de cette ampleur, il faut préciser que le procès s’annonce historique, puisqu’il est instruit par des juges guinéens et qu’il se déroulera sur le sol guinéen, et non à la CPI.

Bella Edith