Guinée : Les élections et le référendum de nouveaux reportés

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture
Police officers stand guard as people march during a protest over a suspected effort by President Alpha Conde to seek a third term in Conakry, Guinea October 24, 2019. REUTERS/Saliou Samb NO RESALES. NO ARCHIVES - RC1C90E33F90

Conakry (© 2020 Afriquinfos)- le référendum constitutionnel et les législatives n’auront pas lieu dimanche en Guinée, contrairement à ce qu’avait dit le président Alpha Condé, a indiqué ce mardi un haut responsable des élections. Initialement prévus le 1er mars, le référendum et les législatives ont finalement été reportés par  le  président au dernier moment, dans un contexte de fortes tensions, de vive contestation de la part de l’opposition et de critiques émanant de la communauté internationale.

Selon M. Condé,  ce report « (devait) être de deux semaines ». La tenue de ces consultations dans un délai aussi court après leur report paraissait improbable. Mais aucun officiel n’avait jusqu’alors déclaré publiquement qu’elles ne se dérouleraient pas le dimanche 15 mars.

Se livrant à l’AFP, le président de la Commission électorale nationale indépendante, Amadou Salifou Kébé. a affirmé « tout ce que je peux dire, c’est que les élections n’auront pas lieu dimanche », a-t-il déclaré soulignant le retrait de  la mission d’experts annoncée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en Guinée au lendemain des consultations avortées du 1er mars. Ces experts devaient se pencher sur les listes électorales, un des motifs de la contestation.

« Nous n’avons pas encore le rapport des experts de la Cédéao », a dit M. Kébé. Donc, pour le moment, la commission n’a « aucun motif » de se réunir pour décider de la tenue du référendum et des législatives le 15 mars, a-t-il dit.

- Advertisement -

L’Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui accompagne le processus électoral en Guinée, a jugé « problématiques » près de 2,5 millions de noms d’électeurs figurant sur les listes, avec des doublons et la présence de défunts.

En proie depuis mi-octobre face à la contestation contre le projet prêté au président Condé de modifier la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat fin 2020, perdu a Au moins 31 civils et un gendarme.

Hier, des jeunes ont brûlé des pneus sur la chaussée et lancé des pierres sur les forces de l’ordre qui ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes à Wanindara, un faubourg de Conakry et fief de l’opposition, ont indiqué des témoins.

I.N.