Guinée: 7 Personnes dont 5 nourrissons meurent dans des violences Post-Électorales

Afriquinfos
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Dinguiraye  (© Afriquinfos 2018)- En Guinée, des violences meurtrières n’ont pas manqué à la suite des élections locales, les premières depuis la fin des régimes autoritaires qui ont dirigé le pays pendant plus de 50 ans.

Deux jours après le  scrutin, ce mardi  précisément, cinq enfants ont péri dans un incendie volontaire au cours de violences à Kalinko, dans la préfecture de Dinguiraye (centre), a annoncé le ministre de l’Administration du territoire, Boureima Condé.

Lors de ces heurts, des cases et des maisons ont été incendiées et « cinq nourrissons guinéens ont péri dans les flammes », a affirmé le ministre au cours du journal télévisé mardi soir, sans précision sur leur âge, ni sur leur identité.

Un étudiant de 23 ans, Mamadou Diakouane Diallo, blessé par balle mardi dans la banlieue de Conakry avec deux autres personnes, a succombé à l’hôpital dans la nuit de mardi à mercredi, a indiqué sa famille à l’AFP.

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Ils ont été atteints par une rafale alors qu’ils prenaient le thé avec des amis devant leur domicile, a affirmé Safaïou Diallo, frère aîné du défunt.

Lundi à Kindia (ouest) des violences ont fait un mort lorsque les forces de l’ordre ont tenté d’éloigner les militants de l’opposition qui entouraient un centre de comptage des votes de la ville, selon la gendarmerie et des témoins.

Le calme était revenu mercredi matin à Conakry, où des manifestants de l’opposition avaient bloqué la circulation dans plusieurs quartiers de la banlieue la veille, pour exiger la publication des résultats dans la capitale, accusant le pouvoir de vouloir les modifier en sa faveur.

Dans un communiqué mercredi, le représentant pour l’Afrique de l’Ouest du secrétaire général de l’ONU, Mohamed Ibn Chambas, « regrette les récentes violences qui ont occasionné des pertes en vies humaines », sans autre indication.

« Il salue le bon déroulement du scrutin », reconnaissant néanmoins « des imperfections notées ça et là » et exhorte « tous les acteurs à la sérénité et à éviter tout acte de violence afin de permettre aux institutions en charge du processus électoral de poursuivre leur travail dans la sérénité ».

Il faut rappeler que les précédents scrutins en Guinée, les présidentielles de 2010 et 2015, et les législatives de 2013, ont été émaillés de violences et d’accusations de fraude.

Le chef de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, a affirmé mardi soir qu’il n’était plus question de « continuer à accepter les hold-up électoraux », lors d’une visite à un de ses candidats en banlieue

I.N.