Accra (© 2018 Afriquinfos) – Ces dernières années, Anas Aremeyaw a été des grandes révélations sur la corruption au Ghana. Du secteur judiciaire au football, le journaliste a mis en lumière de nombreuses affaires. Mais les rôles sont en train de s’inverser. Il est à son tour accusé de corruption et d‘évasion fiscale.
L’accusation est venue de Kennedy Agyapong, député ghanéen et membre du New Patriotic Party (le parti au pouvoir). Alors qu’il intervenait sur la radio locale Adom FM, le parlementaire a estimé que le journaliste plongeait dans des affaires de corruption.
“Nous devons suspendre Anas pour les mauvaises choses qu’il a faites aux Ghanéens au cours de ses enquêtes qu’il a utilisées pour amasser des richesses au Ghana”, a-t-il affirmé sans évoquer une quelconque preuve.
Mais le député ne s’est pas arrêté là. Plus loin, il a montré des images censées être celles du journaliste généralement masqué et de son équipe, appelant à des attaques contre eux. Une campagne dénoncée par la Ghana Journalist Association (GJA). Même si, selon plusieurs médias ghanéens, les images présentées sont celles de personnes lambda sur des moteurs de recherche, et non celles du journaliste.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont également pris fait et cause pour le journaliste, dénonçant un acharnement à son égard. Il faut dire que l’agenda des accusations dont il fait l’objet tombe à pic avec la sortie de son nouveau documentaire dénommé Number 12 et hautement préjudiciable pour le président de la Fédération ghanéenne de football, Kwesi Nyantakyi, qui a été fin mai, dès son retour au pays. Mais celui-ci a recouvré une liberté sous caution en attendant la suite de l’enquête.
Vignikpo Akpéné
