Gambie: trois manifestants tués à Faraba Banta

Afriquinfos
2 Min de Lecture

Faraba Banta (© 2018 Afriquinfos) –Trois personnes ont été abattues publiquement, lundi matin, par des policiers lors d’une confrontation avec des manifestants qui dénoncent l’extraction de sable non loin de la ville gambienne de Faraba Banta.

Les troubles ont commencé lundi dans cette localité située à 50 km au Sud de la capitale Banjul, lorsque des habitants de la ville en colère manifestaient contre la « présence indésirable » de la société minière Julakay qui exploite le secteur depuis l’an dernier, en dépit des préoccupations environnementales exprimées par les écologistes.

Des sources gouvernementales anonymes affirment que deux personnes sont décédées sur le coup après avoir été blessées par un détachement de l’Unité d’intervention de la police (PIU) qui a été dépêchée sur les lieux pour faire face aux manifestants, utilisant apparemment des balles réelles.

Un troisième manifestant est décédé plus tard à l’hôpital, a rapporté un média local sur Facebook.

- Advertisement -

Dix membres de l’Unité d’intervention de la police (PIU) auraient été blessés dans l’incident.

Un journaliste identifié comme étant Pa Modou Bojang a été arrêté en rapport avec les troubles.

Les manifestations interviennent quatre jours après qu’un Comité spécial de l’Assemblée nationale gambienne a rencontré des responsables du ministère de l’Energie pour évoquer le problème de l’extraction du sable à Faraba Banta et a provisoirement ordonné à Julakey d’interrompre temporairement ses activités et de retirer l’unité paramilitaire du site jusqu’à la résolution du problème.

Le même Comité a également ordonné la fermeture temporaire de la société de pêche Nessim installée dans le village de pêcheurs de Sanyang, en attendant de trouver une solution au différend avec les résidents.

Les instructions devaient entrer en vigueur le 15 juin 2018, mais n’ont pas été mises en œuvre à cause de la célébration de la fête de l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du Ramadan.

Par conséquent, les sociétés en question n’ont pas reçu de lettres à cet effet avant ce 18 juin.

Vignikpo Akpéné