Genève (© 2019 Afriquinfos)-Les réactions continuent à pleuvoir pour amortir la crise en Guinée Bissau. En attendant le sommet extraordinaire convoqué par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) le 8 Novembre à Niamey pour réfléchir à une solution, le Conseil de sécurité des Nations Unies a dans une déclaration adoptée à l’unanimité ce lundi, a appelé l’attention des acteurs politiques en Guinée-Bissau sur la nécessité de tenir l’élection présidentielle le 24 novembre 2019 « comme convenu » en vue de conclure le cycle électoral et ainsi permettre une passation pacifique du pouvoir à un président élu.
Cette déclaration fait suite aux faits politiques intervenus récemment en Guinée-Bissau pour lesquels le Conseil se déclare profondément préoccupé et qui ont donné lieu à des communiqués de la Cedeao et de l’Union africaine (UA), respectivement les 29 et 30 octobre 2019, que le Conseil déclare appuyer sans réserve.
Les quinze font également référence à la décision prise par les chefs d’État de la Cedeao le 29 juin 2019 qui demande à tous les acteurs de la Guinée-Bissau de la respecter intégralement. Cette décision mentionnait le plein et entier soutien de la Cedeao au Premier ministre de la Guinée-Bissau, Aristide Gomes et à son gouvernement.
Le Conseil, demande au Président de la Guinée-Bissau, José Mário Vaz, et le gouvernement dirigé par le Premier Ministre, Aristides Gomes, chargé de la conduite du processus électoral, à régler leurs différends dans un esprit de respect et de coopération.
Faire preuve de retenue
Aux acteurs politiques du pays, le Conseil « engage à faire preuve de la plus grande retenue, à s’abstenir de toute forme de violence ou d’incitation à la haine et à recourir au dialogue comme seul moyen de régler leurs différends et de préserver la paix et la stabilité dans le pays ».
En ce qui concerne les forces de défense et de sécurité, le Conseil se félicite qu’elles maintiennent une stricte neutralité et évitent une ingérence dans les affaires politiques, les engageant vivement à continuer de faire de même pendant le processus électoral et politique et au-delà.
Dans sa déclaration, le conseil à mis en garde les acteurs contre son éventuel réexamen du régime de sanctions en vigueur dépendra de leur bonne conduite ainsi que de celle d’autres acteurs politiques.
Le Conseil prévient qu’il envisagera de prendre les mesures adéquates contre ceux qui compromettent la stabilité de la Guinée-Bissau, conformément à ses résolutions sur le pays.
Pour rappel, la crise en Guinée Bissau fera l’objet d’un sommet extraordinaire convoqué par la Cedeao et qui se tiendra le 8 novembre prochain à Niamey au Niger.
Xavier-Gilles CARDOZZO