Différend autour de l’ECO | Visiblement très remonté face à la volonté de faire cavalier seul des pays de l’UEMOA dans le processus d’adoption de la monnaie commune ouest africaine, le président nigérian avait fait part de sa désapprobation mardi dernier à travers des tweets et menacer de dislocation le bloc régional. Une tentative de médiation est enclenchée entre Muhammadu Buhari et son homologue ivoirien, Alassane Ouattara qui prône une adoption unilatérale de l’ECO par les pays de la zone UEMOA.
Ce sont les présidents du Liberia, Georges Weah et du Ghana, Nana Akufo-Addo qui se chargeront de la médiation entre les deux camps qui se retrouvent dos-à-dos dans le processus d’adoption de l’ECO en Afrique de l’Ouest. Cette initiative a été prise en marge d’une réunion de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMOA). Un comité spécial a été mis en place avec une mission précise : écouter les différentes parties et d’éviter que l’UEMOA adopte unilatéralement sa version de l’ECO. En novembre 2019, en marge d’une rencontre avec le président français Emmanuel Macron, Alassane Ouattara avait annoncé qu’avec ou sans les autres pays de l’espace CEDEAO, ceux membres de l’UEMOA adopteraient l’ECO dans la seconde moitié de l’année 2020. A compter du mois de juillet à venir donc. Une perspective que voit d’un mauvais œil les pays anglophones avec à leur tête, le Nigeria dont le président a tout simplement menacé de disloquer l’organisation communautaire.
Il n’en sera pas question selon le Président libérien : «La seule façon de sortir de l’impasse actuelle est de promouvoir un «dialogue informé et cordial» entre les blocs francophones et anglophones », a déclaré George Weah.
La médiation engagée devrait permettre à la CEDEAO de continuer les discussions sur la question afin de «remettre l’Eco sur le cap».
S.B.
