Criminalité transfrontalière: Le Niger et le Nigeria s’accordent pour renforcer leur lutte commune

Afriquinfos Editeur
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Maradi (© 2022 Afriquinfos)- Maradi, située à 540 km de Niamey, a abrité du 25 au 26 mars derniers, un Forum transfrontalier Niger-Nigeria dans le cadre de la lutte contre le banditisme armé dans la bande sud-ouest du Niger. Y ont pris part, des responsables administratifs, coutumiers des départements de la région de Maradi, frontaliers aux Etats fédérés du Nigéria de cette bande, et les autorités des Etats de Kastina, Zanfara. Ils ont notamment convenu de conjuguer leurs efforts pour faire barrage aux réseaux criminels qui sévissent dans leurs régions.

La zone frontalière entre le Niger et le Nigeria est réputée pour être un haut lieu de criminalité et de trafics illicites de toutes sortes dont celui des armes notamment. Or, qui dit armes, dit montée de l’insécurité. C’est pour mener la riposte contre ce fléau que les autorités administratives et coutumières des régions frontalières des deux pays, ont au cours d’un forum, planché sur les voies et moyens de renforcer leur coopération.

Ces assises présidées par le Président de la Haute Autorité à la consolidation de la paix, le Général de Brigade, Mahaman Abou Tarka, ont permis d’identifier les actions à court et moyen terme, pour conjointement mener efficacement la lutte contre le grand banditisme et les trafics d’armes dans cette zone.

Outre la multiplication des foras à différents niveaux pour impliquer tous les acteurs desdits régions, il a été décidé la dotation en ressources conséquentes des unités de surveillance et la mise sur pied d’une opération conjointe sur cette frontière, qui permettra de démanteler les différentes bases dont la localisation est connue.

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Rappelons que  ledit forum été marqué par une une visite sur le terrain dans le village frontalier de Douhoun Bara (Commune rurale de Gabi) hébergeant plus de 3.000 déplacés venus de Jibya (Etat de Katsina au Nigéria) fuyant les attaques répétées des voleurs de bétails et les preneurs d’otages avec demande de rançon. Des doléances ont été formulées par les personnes déplacées pour de meilleures conditions de vie, mais surtout pour renforcer leur sécurité.

S. B.