Côte d’Ivoire : l’économie ivoirienne affectée par la chute des cours du cacao selon Ouattara

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Abidjan (© Afriquinfos 2017)-La chute brutale des cours du cacao sur le marché international affecte l’économie de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de la fève, a déclaré lundi à Abidjan, le président ivoirien Alassane Ouattara.

« En réalité après avoir connu une période d’embellie, l’économie de notre pays traverse une période difficile marquée par les chocs intérieurs et extérieurs. Bien sûr notamment la chute brutale de 40% du prix du cacao sur les marchés internationaux », a annoncé M. Ouattara aux Ivoiriens lors de la célébration de la fête du travail.

Face à la chute des cours mondiaux, le prix d’achat aux producteurs en Côte d’Ivoire est passé de 1.100 francs CFA (1,67 euros) par kg à 700 F CFA (1,06 euros) pour la campagne intermédiaire.

On estimait fin février à 350.000 tonnes de cacao la hausse inattendue de la production en Côte d’Ivoire. Des tonnes de cacao restent invendues à l’intérieur du pays ou dans ses deux ports: San Pedro et Abidjan, selon des producteurs.

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La Côte d’Ivoire a dû procéder à des ajustements pour faire face à cette situation.

« La baisse des prix du cacao a également malheureusement une incidence sur le budget de l’Etat et cette baisse a conduit le gouvernement a procéder à une réduction du budget d’investissement. Ce qui implique malheureusement moins de constructions d’écoles, comme nous l’aurions souhaité, de centres de santé, moins de localités qui seraient électrifiées immédiatement, moins de fournitures en eau potable », a déploré M. Ouattara.

En outre le pays a été obligé de « réduire les dépenses non-compressibles, c’est à dire en dehors des salaires, de 10%. Tous les ministres vous diront que leur budget a été réduit dans chaque ministère entre 5 et 10% », a-t-il fait savoir récemment

Le cacao est vital pour l’économie ivoirienne. Ce secteur représente 15% du PIB, plus de 50% des recettes d’exportation et surtout les deux tiers des emplois (directs et indirects) et des revenus de la population, selon la Banque mondiale.

I.N