Abidjan (© 2017 Afriquinfos) – Repris le mercredi 8 mars, le procès de Simone Gbagbo a été renvoyé au 14 mars prochain. Et ce, à la demande des avocats de la défense qui exigent que certaines pièces du dossier leur soient préalablement communiquées.
En effet, cette audience n’a duré qu’une trentaine de minutes. A l’occasion, les trois avocats commis pour la défense de l’ex-Première dame ont exigé que plusieurs pièces et procès-verbaux leur soient communiqués.
En réaction à cette exigence, le procureur général a laissé entendre que « Toutes les pièces qui figurent dans le dossier et sur lesquelles je vais me fonder ont été communiquées ». Mais cela n’a vraisemblablement pas convaincu la Cour qui a consenti au renvoi du procès au 14 mars.
S’insurgeant contre ce énième renvoi, Me Soungalo Coulibaly, avocat des parties civiles, a fait remarquer qu’« Aujourd’hui, les avocats ont soulevé un problème, à la reprise ils en soulèveront un autre : nous assistons à des manœuvres dilatoires ».
En réponse, dira Me Amani Kouamé, l’un des avocats de la défense, « Nous n’empêchons pas le procès d’avancer, nous faisons ces demandes pour que ce procès soit équitable ». Selon lui, il s’agit là, d’un « procès historique et il faut prendre le temps de rendre une bonne décision ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce procès qui a débuté le 31 mai 2016, a connu beaucoup de reports tenant à des incidents de procédures. Jusqu’à présent, le fond de cette affaire n’est pas encore débattu devant la Cour.
A noter que l’ancienne Première dame est poursuivie pour crime contre l’humanité. Mais depuis novembre dernier, elle refuse de comparaître. Un refus consécutif au retrait – du procès – de sa première équipe d’avocats qui a vainement exigé la comparution de plusieurs personnalités de la crise post-électorale, dont l’actuel président de l’Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion, Guillaume Soro.
Innocente Nice
