Abidjan (© 2016 Afriquinfos)-Pascal Affi N’Guessan sera – sous la bannière du Front populaire ivoirien (FPI, parti de l’ex-président Gbagbo) – candidat aux élections législatives du 18 décembre, dans son fief natal de Bongouanou (Centre-est de la Côte-d’Ivoire). Parmi les autres têtes de liste de cette première force d’opposition, l’ancien patron du port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio qui sera pour sa part candidat à Port-Bouët, tandis qu’Augustin Kouadio Komoé, l’un des vice-présidents du parti, se présentera à Tankessé, dans l’Est ivoirien.
Mais les frondeurs du FPI, avec à leur tête Aboudramane Sangaré, ont affiché leur volonté de boycotter le scrutin. Vont-ils battre campagne pour appeler au boycott massif ? Les jours à venir nous le diront. Pour l’heure, le mutisme gagne du terrain dans leur camp.
Pendant ce temps, la tendance Affi N’Guessan annonce 210 candidatures. Dans cette dynamique, Konaté Navigué, le chef de la Jeunesse du FPI, sera candidat à Kouto, dans le nord de la Côte d’Ivoire, et entend ainsi affronter le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Bruno Koné. A Abidjan, précisément à Cocody, c’est Issiaka Sangaré, frère cadet du leader des frondeurs du FPI, qui s’annonce.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la famille politique de Gbagbo se trouve divisée quant à sa participation à ces échéances électorales qui sont pourtant empreintes d’enjeux multidimensionnels majeurs pour les cinq prochaines années. Cette division qui ridiculise et affaiblit le FPI, pourrait largement profiter aux actuels tenants du pouvoir d’Etat.
- V. Akpéné
