Coronavirus : les pays face aux préjugés, aux fake news et à la surenchère

Afriquinfos Editeur
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Pékin (© 2020 Afriquinfos)- Les autorités chinoises apprécient très peu que le coronavirus soit appelé dans certains médias « Virus de la Chine » alors même que l’OMS en rebaptisant la pneumonie virale COVID-19, voulait éviter cette stigmatisation. Au Nigeria, on s’inquiète plutôt de la hausse vertigineuse des prix des kits de protections et des produits d’hygiène depuis la survenance de la pneumonie virale.

Par la voix du Porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian, Pékin s’est insurgé contre l’appellation de « « virus de la Chine », faite par certains médias du COVID-19. L’officiel chinois  a fait savoir que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait clairement indiqué à de nombreuses reprises que l’utilisation de COVID-19 comme nom de la maladie du nouveau coronavirus, au lieu de se référer à un emplacement géographique, visait à empêcher l’utilisation d’autres noms qui peuvent être stigmatisant.  

Du côté des autorités chinoises, on dénonce donc cette utilisation qui selon elles, visent à ternir l’image de l’Empire du Milieu. Si le foyer du Coronavirus a été détecté dans la ville de Wuhan en Chine, Pékin indique qu’elle ne provenait pas nécessairement de Chine. M. Zhao a déclaré que le COVID-19 est un défi mondial qui exige des efforts concertés de la communauté internationale pour contenir l’épidémie d’une manière scientifique, rationnelle et coopérative, tout en rejetant les rumeurs et les préjugés.

Un peu plus loin au Nigeria, c’est la Commission de  potection des consommateurs du pays (FCCPC) qui est montée au créneau pour dénoncer la hausse arbitraire des prix des kits de protection et des produits d’hygiène après l’annonce d’un premier cas de coronavirus à Lagos. Les fournisseurs de vêtements de protection et de produits d’hygiène, et notamment des masques faciaux, des gants en latex ainsi que des gels désinfectants ont drastiquement augmenté les tarifs de ces produits au grand dam de la Commission. Elle dénonce ces pratiques qui relèvent de l’ « exploitation sans scrupules des consommateurs »

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Boniface T.