Ouagadougou (© Afriquinfos 2017- Le 15 octobre 2017, cela fera 30 ans que le capitaine Thomas Sankara, l’emblématique président révolutionnaire du Faso a été assassiné par un commando non identifié jusqu’à ce jour. Trois décennies après, toutes les enquêtes n’ont pas réussi à désigner les coupables et les commanditaires. Nos confrères de la Rfi ont aussi tenté de comprendre ce qui s’est passé à travers une série d’enquêtes qui sera diffusée sur leur site internet.
Pour la première partie de cette enquête, Rfi cite Alouna Traoré, un proche de Sankara qui assistait aux cotés de son leader à une réunion portant sur la création d’un parti politique, « un parti unique dont le but est de rassembler l’ensemble des mouvements de gauche pour sauver la révolution et faire face à la montée des contestations ».
Le matin de l’assassinat de l’ancien président, raconte Alouna Traoré, seul survivant de la fusillade, Thomas Sankara est arrivé dans sa R5 noire. Il a un peu de retard. Il est en tenue de sport – il porte un survêtement rouge -, car le jeudi est jour de « sport de masse ». A peine la réunion ait commencé que retentirent des coups de feux.
« Ne bougez pas, c’est de moi qu’ils ont besoin » avait dit Thomas ce jour-là selon Alouna Traoré qui ajoute que « Thomas Sankara a été abattu, assassiné les mains en l’air. Je dis bien les mains en l’air. Je m’en tiens au fait ».
Dans ce dossier spécial de Rfi, plusieurs autres acteurs témoins de la mort du capitaine révolutionnaire ont été cités. Les autres parties de l’élément seront diffusés dans les prochains jours.
Boniface A.
