Burkina Faso : prison ferme pour les militaires accusés d’avoir fomenté un plan d’évasion

Afriquinfos
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Ouagadougou (© 2017 Afriquinfos)- Ils sont accusés d’avoir voulu libérer leurs camarades incarcérés après le putsch raté de septembre 2015.

Au total, 29 personnes sont jugées depuis 11 jours pour ces faits.

Les prévenus sont accusés d’avoir planifié l’attaque de la maison d’arrêt et de correction des armées ainsi qu’un dépôt d’armes pour libérer notamment le général Gilbert Diendéré, l’ancien chef du Régiment de Sécurité Présidentiel (RSP).

Selon le commissaire du gouvernement, le commandant Alioune Zanré, les soldats ont participé à une réunion au cours de laquelle, ils ont également débattu du plan d’attaque d’autres sites militaires.

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  1. Alioune Zanré a demandé au tribunal de requalifier les faits d’association de malfaiteurs en « complot militaire ». Il a précisé en outre que les prévenus détenaient par devers eux des armes à feu, deux pistolets automatiques, deux grenades offensives, une kalachnikov AK47 et des centaines munitions. Des preuves rejetées par les prévenus.

Le parquet a requis 20 ans de prison ferme contre le principal accusé dans cette affaire et deux de ses présumés complices pour « complot militaire ».

Concernant la détention illégale d’armes à feu et de munitions, des peines allant de 24 mois avec sursis à 10 ans ferme ont été requises contre les mis en cause.

Les avocats qui ont pu plaider ont demandé l’acquittement pur et simple de leurs clients pour infractions non constituées.

Ils contestent surtout la pièce maîtresse de l’accusation, un enregistrement audio qu’ils n’ont « jamais » vu et qui n’a pas été présenté devant le tribunal.

Les avocats soutiennent toujours que leurs clients sont victimes d’un complot ourdi par l’ex-Premier ministre de la transition après le refus du caporal Madi Ouedrago d’éliminer physiquement certaines hautes personnalités militaires et politiques.

Ils ont d’ailleurs remis au tribunal des photos et vidéos d’une réunion de crise sur l’arrestation des membres du présumé commando chargé d’assassiner Salif Diallo, l’actuel président de l’Assemblée nationale et les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé.

Innocente Nice