Burkina Faso: la Cour de cassation prolonge le séjour de Bassolé à la prison militaire de Ouagadougou

Afriquinfos
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Selon la Cour de cassation, la requête formulée par les avocats de ce général de gendarmerie, ancien ministre des Affaires étrangères, est « mal fondée ». Djibril Bassolé qui est détenu pour son implication présumée dans le coup d’Etat de septembre 2015, va donc rester en détention à la prison militaire de Ouagadougou. La réponse de la Cour de cassation à la requête des avocats installe de la déception chez les militants de la Nouvelle alliance du Faso, le parti pour lequel il envisageait de se présenter à l’élection présidentielle de novembre 2015.

«C’est dommage. C’est décevant. Je croyais que la liberté provisoire allait lui être accordée aujourd’hui», a réagi un proche du général Bassolé. D’après sa famille et ses amis, l’arrestation de cet ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré n’est plus seulement judiciaire.  Cependant, ils demandent aux autorités politiques du pays d’intercéder en sa faveur.

«Nous savons que c’est un prisonnier politique. Voilà pourquoi nous demandons aux autorités de lui accorder la liberté provisoire. Djibril Bassolé peut beaucoup apporter au Burkina», plaide Billy Sana, l’un de ses proches.

«Plus de motif valable pour détenir Djibril Bassolé»

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Les avocats avaient demandé aux juges de la Cour de cassation de constater « des violations répétées du droit » dans la conduite de la procédure judiciaire à l’encontre de leur client.

«Nous trouvons qu’il n’y a plus de motif valable pour détenir Djibril Bassolé», a déclaré, à la sortie de l’audience de ce vendredi, Me Dieudonné Boncoungou. Selon lui, le dernier mot de l’affaire n’est pas encore dit. «Le rejet de la demande de liberté provisoire ne nous empêche pas de poursuivre la procédure. La liberté provisoire peut être demandée à tout moment, devant toutes les juridictions», se défend Me Boncoungou.

Actuellement, 77 personnes, des militaires et des civils, sont poursuivies par le tribunal militaire, une juridiction placée sous la tutelle du ministre de la Défense, un poste qu’occupe le président Roch Marc Christian Kaboré. Le général Bassolé soupçonné de faire partie des instigateurs du coup d’Etat mené en septembre 2015, est placé en détention depuis le 6 octobre dernier.

Innocente NICE