"Le choix de ce thème témoigne de la nécessité de changer le regard à l'endroit des enfants handicapés qui continuent d'être relégué à l'arrière-cour, d'être marginalisés et stigmatisés", a déclaré la ministre béninois de la Famille, Mme Fatouma Mamatou Djibrill.

Cette journée, a-t-elle expliqué, permet à tous les acteurs, promoteurs des droits de l'enfant de réfléchir sur la situation qui est faite aux enfants béninois et d'y apporter des solutions adéquates.

Au Bénin, la population des enfants handicapés est d'environ 41 500, selon les données issues du recensement général de la population et de l'Habitat de 2002 et concernent : les enfants handicapés physiques, visuels, malentendants et déficients mentaux.

"La majorité de ces enfants n'a pas accès aux services d'aide, ne peut intégrer le système d'éducation conventionnelle et sont victimes de négligence et d'opprobre des adultes", a-t-elle déploré, en pointant son doigt d'accusateur aux us et coutumes de certaines régions du pays.

"Selon les régions et les coutumes, ces enfants handicapés sont considérés comme des divinités de l'eau, des incapables ou tout simplement comme le résultat d'une sanction divine. Il en résulte des comportements hors normes sociales et culturelles de la part de leurs géniteurs mêmes et par conséquent de la part de leur entourage", a-t-elle révélé.

Pour pallier cela, a-t-elle estimé, "les enfants handicapés ont besoin d'une attention particulière de la part des politiques tant au niveau international que national".