Bénin : Un projet de loi interdisant le gaspillage lors des cérémonies

Afriquinfos
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Cotonou (© Afriquinfos 2017)- Les autorités béninoises émettent une loi qui vise à réprimer les dépenses excessives à l’occasion des cérémonies familiales.

En cas de décès, « le montant total des dépenses en denrées, boissons et services de toute nature (achat de fosse, de cercueil, habillement de la personne décédée, frais de morgue…), effectuées tant par l’organisateur que par les participants, ne peut être supérieur à 500.000 FCFA ». Indique l’article 2 dudit projet.

Selon le député Nazaire Sado, initiateur du projet,  la nouvelle loi interdit strictement la consommation de l’alcool, elle n’autorise que la consommation d’eau.

Au cours des funérailles, tout rassemblement ayant pour effet des réjouissances à cette occasion sera également interdit, d’après cette loi.

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« Les décès et inhumations ne peuvent donner lieu à aucun rassemblement autres que ceux prescrits par les rites religieux ou tendant à manifester l’affliction, causée par la disparition du défunt. La consommation de boissons alcoolisées au cours des rassemblements autorisés ou non autorisés est strictement interdite. », indique le projet de loi.

Le texte interdit aussi les longues visites de soutien aux personnes éplorées.

« Les personnes dont la présence n’est pas indispensable aux proches parents du défunt ne peuvent séjourner plus de vingt-quatre heures consécutives après l’enterrement dans la maison mortuaire ou dans ses dépendances ».

Le non-respect de cette loi entrainera des sanctions une fois la loi votée.

A en croire l’honorable Nazaire Sado, les sanctions vont d’un payement d’une amende de 100.000 FCFA à un 1 Million de FCFA et 01 mois à 06 mois d’emprisonnement.

Par ailleurs, la proposition de loi précise que le corps de la personne décédée ne doit plus excéder 5 jours à la morgue car une cotisation de la famille permettra très rapidement de mobiliser les 500.000F CFA pour l’enterrement.

Selon M. Sado, la mise en œuvre effective de cette loi en gestation dépend de chaque citoyen. « Une simple dénonciation d’un individu suffit pour que la police se déploie sur le lieu pour constater » a-t-il précisé.

I.N