Bénin: la situation de 14 condamnées à mort préoccupe Amnesty International

Afriquinfos
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Porto-Novo (© 2017 Afriquinfos) Publié ce lundi 16 janvier, un rapport de l’ONG Amnesty International a fait état de ce que quatorze personnes sont incarcérées dans de «mauvaises» conditions. Pire, elles n’attendent dans un quartier spécial de la prison d’Akpro-Misséréké, non loin de Porto-Novo – que leur exécution, car condamnées à la peine capitale.

Et ce, alors que cette peine connaît une abolition de fait dans le pays. En effet, depuis deux décisions de la Cour constitutionnelle béninoise, le pays de Patrice Talon n’exécute plus la peine de mort. Subséquemment, ces 14 personnes auxquelles elle a été infligée, devraient pouvoir bénéficier d’une substitution de peine.

Pour sa part, Amnesty International dénonce «l’horrible incertitude qui pèse sur ces quatorze hommes», toujours officiellement condamnés à mort et incarcérés dans une même cellule depuis 17 ans.

Mais à en croire le ministre béninois de la Justice béninois, ces condamnés à morts ne seront pas exécutés. Et propos troublants, c’est que selon le ministre, le gouvernement n’a pas le pouvoir de commuer leurs peines.

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L’incertitude qui plane sur la vie de ces condamnés est donc encore entière et préoccupante quand on sait, comme le précise Christophe Azonhito Yaovi (un détenu de 54 ans, condamné à mort en 1998, cité par Amnesty international), que «la crainte de la mort est souvent pire que la mort elle-même».

Vignikpo Akpéné