Ouagadougou (© Afriquinfos 2017)-Dans une entrevue qu’il a eue avec notre confrère jeuneafrique.com, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, libéré de prison et mis en résidence surveillée, donne sa vision, mieux sa solution pour régler la question des attentats terroristes dans le sahel.
« Si j’en ai l’occasion, je travaillerai pour une solution pacifique au Sahel. Car au rythme actuel, si nous privilégions la confrontation armée [avec les jihadistes], les modestes budgets dont nous disposons seront dépensés au dépens du développement social et économique », a déclaré l’ancien ministre des affaires Etrangères du Faso à jeuneafrique.com.
Épuisé et affaibli par des soucis de santé, selon notre confrère, l’ancien tout puissant ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, inculpé dans le cadre de l’enquête sur le coup d’État avorté de mi-septembre 2015, confie vouloir se soumettre dès que possible aux audiences de confirmation des charges qui ont débuté. Après quoi, il « introduirai des requêtes pour être autorisé à aller » se « faire soigner à l’étranger en attendant de comparaître devant la juridiction de jugement », lit on sur le site.
« Cela dure depuis deux ans, mais je ne veux pas donner l’impression que je les provoque [les magistrats, NDLR]. Il n’est pas question pour moi de me soustraire à la justice… Si le ministre [de la Défense] signe un arrêté pour m’assigner à résidence, c’est que le régime souhaite que je sois privé de ma liberté. C’est clair : je suis un prisonnier politique », a-t-il expliqué.
T.W.
