Ouagadougou (© Afriquinfos 2017)-Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, condamne « l’attentat ignoble » contre le café-restaurant Istanbul à Ouagadougou.
« Je condamne avec la plus grande énergie l’attentat ignoble qui a endeuillé Ouagadougou. La lutte contre le terrorisme est un combat de longue haleine », a affirmé M. Kaboré ce lundi dans un message sur Twitter. Il a en outre précisé que le Burkina résistera au « terrorisme ».
En effet, une « attaque terroriste » menée dimanche soir contre le café-restaurant Istanbul à Ouagadougou a fait 18 morts dont un français et une dizaine de blessés, a indiqué le ministre burkinabè de la Communication Remis Dandjinou. Deux assaillants ont été tués dans l’opération des forces de sécurité qui a mis fin lundi à l’aube à cette attaque, selon le ministre.
La France condamne l’attaque et ouvre une enquête
L’attaque du café-restaurant de Ouagadougou a entrainé la mort d’un français. Une enquête anti-terroriste sera donc ouverte en France, selon une annonce faite ce lundi par le parquet de Paris.
L’enquête de flagrance, habituelle quand des Français sont victimes d’actes terroristes à l’étranger, a été ouverte pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste. Elle a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la Direction centrale de la police judiciaire, a précisé le parquet.
Le président Emmanuel Macron a condamné cette « attaque terroriste » dans un communiqué diffusé lundi matin.
« Selon des témoins, au moins deux assaillants arrivés à moto vers 21H00, armés de kalachnikov, ont ouvert le feu sur le restaurant Istanbul », a indiqué à l’AFP un officier de gendarmerie sous couvert d’anonymat.
Le ministre a évoqué des victimes « de différentes nationalités, des Burkinabè et des étrangers », sans donner de décompte précis.
Un citoyen turc a été tué et un autre blessé, a annoncé lundi le ministère turc des Affaires étrangères.
Le restaurant Istanbul est situé à environ 200 mètres du café Cappuccino, qui avait été en janvier 2016 la cible d’une attaque jihadiste sanglante, selon un mode opératoire similaire. Revendiquée par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cette précédente attaque avait fait 30 morts et 71 blessés, dont deux Français.
Vignikpo Akpéné