Les prévisions autour de la forte pluviométrie sur le sud-Togo en 2023 se confirment

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Lomé (© 2023 Afriquinfos)- La capitale togolaise abrite cette semaine, un atelier des experts en réponse post-inondations de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La rencontre vise à plancher sur les mécanismes d’assistance aux victimes des inondations de 2022. Il faut dire qu’a l’instar de nombreux pays d’Afrique de l’ouest, le Togo est en proie à des inondations cycliques avec son lot de dégâts. Cette année ne dérogera pas à la règle. Depuis début mars, la forte pluviométrie dans le sud du pays, fait craindre d’importants sinistres.

Selon le Ministère de la Sécurité et de la Protection civile, les pluies diluviennes enregistrées en 2022, ont fait 5 décès, 17 blessés et 24.889 victimes, soit 6.717 ménages et plus de 2.098 hectares de cultures dévastées. Alors qu’une rencontre régionale se tient à Lomé pour réfléchir sur les mécanismes d’assistance à ces victimes, les fortes intempéries qui s’abattent sur la capitale togolaise ces derniers jours sont sources d’inquiétudes. ‘’Jamais, il n’a autant plu au Togo en trente ans’’, constate Latifou Isaao, Directeur général de la Météorologie nationale du Togo, au micro de nos confrères de RFI.

Malgré les précautions prises par les autorités togolaises, notamment une opération de lâcher d’eau au niveau des barrages de Nangbeto et de Sinto pour libérer le trop plein vers la mer, de nombreuses parties du pays sont déjà sous les eaux. Le changement climatique en est pour quelque chose. « En pleine saison des pluies, de telles précipitations peuvent paraître normales, mais elles sont accentuées par le changement climatique… Dans les zones où il fait chaud et l’humidité est abondante, ça veut dire qu’on va enregistrer ce qu’on appelle une «convection», un transport de chaleur qui va entrainer de fortes pluies, et ce sont ces pluies qui provoquent des inondations », explique le Directeur Général de la Météorologie du Togo.

Pour faire face à ces inondations qui semblent inévitables, le gouvernement togolais a aménagé des sites pour accueillir les sinistrés et pris d’autres dispositions. Les assises de Lomé auxquelles participent des experts en réponse post-inondations de la CEDEAO permettront sans nul doute, d’élaborer une stratégie à adopter par l’espace communautaire pour mieux accompagner les sinistrés.

- Advertisement -

Boniface T.