Le Burkina Faso transforme désormais son coton brut en coton hydrophile

Afriquinfos Editeur
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Ouagadougou (© 2021 Afriquinfos)- Une usine de transformation du coton brut en coton hydrophile vient de voir le jour au Burkina Faso, une première dans ce pays d’Afrique de l’ouest, l’un des principaux producteurs de coton en Afrique.

  Lancée en 2016 par une jeune pharmacienne, Dr Céline Kobeané Kontyaré, la Société de fabrication du coton burkinabè effectue une production mensuelle de 90.000 unités. En 2020, son chiffre d’affaires était estimé à 180 millions de francs CFA.

Le coton produit par la société est utilisé dans les hôpitaux du pays, les centres de beauté, la centrale d’achat des médicaments génériques du Burkina Faso. Il est également fourni au Mali.

«On fait l’empaquetage. On vient souvent ici pour laver le coton, après le lavage on déchiquète pour étaler et ensuite on met au four pour faire sécher», explique Safiatou Sawadogo, l’une des dix femmes, chargées de mettre en paquet le coton hydrophile déjà traité, et ce grâce à l’électricité produite par un groupe électrogène.

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«J’ai effectué un déplacement en Chine où j’ai appris et où je me suis formée dans le traitement du coton hydrophile. Et j’ai profité aussi pour échanger avec les fabricants de machines. C’est à partir de là que j’ai pu mettre en place cette unité», a confié à RFI Dr Céline Kontyaré.

Quinze tonnes de coton traitée chaque mois

  Financée grâce à un prêt de 45 millions de francs et un apport personnel d’une vingtaine de millions de francs CFA, l’entreprise dispose d’une trentaine de salariées et a une capacité à traiter quinze tonnes de coton chaque mois.

D’après les explications de Rodolphe Kaboré, administrateur chargé de gérer les stocks de l’entreprise, l’usine produit plusieurs types de coton qui sont mis sur le marché. Il y a une gamme de coton ordinaire 50 grammes (très prisée d’ailleurs) et destinée aux supermarchés, 3 gammes de coton médical: 50, 100 et 150 grammes et aussi une commande de la Camec (Centrale d’achat des médicaments), «ce qui fait que le coton médical sort encore plus», précise-t-il.

L’usine ambitionne d’augmenter le personnel et de lancer d’autres produits. «On envisage aussi de faire les compresses. C’est vraiment l’un de nos objectifs à très court terme. Et là, le personnel pourra aller jusqu’à 100, voire 200. Il suffit maintenant de livrer les bâtiments et d’installer les machines pour produire à très grande échelle», projette Mme Kontyaré.

Innocente Nice