Jérusalem (© 2020 Afriquinfos)-En vue de renforcer les liens avec l’Ouganda, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est arrivé lundi à Kampala où il doit rencontrer le président Yoweri Museveni au palais présidentiel d’Entebbe.
M. Netanyahu a indiqué à la presse qu’il espérait annoncer lors de cette visite « une très bonne nouvelle pour l’État d’Israël », sans pour autant préciser laquelle. « Je me rends une nouvelle fois en Afrique, c’est ma cinquième visite depuis environ trois ans et demi », a déclaré le Premier ministre, juste avant d’embarquer dans l’avion qui l’a emmené en Ouganda. « Ce sont des liens qui sont très importants dans le domaine politique, économique, sécuritaire, et d’autres domaines ».
M. Netanyahu s’était rendu pour la dernière fois en Ouganda en juillet 2016, pour marquer le quarantième anniversaire du raid d’Entebbe, une opération commando organisée par Israël pour libérer les passagers d’un vol entre Tel-Aviv et Paris détourné vers l’Ouganda, où les preneurs d’otages avaient été accueillis par le dictateur Idi Amin Dada.
Le frère de Benjamin Netanyahu, Yonathan, chef du commando, avait péri durant l’opération. Ces dernières années, Israël a renforcé ses relations diplomatiques avec les pays africains, après une période difficile durant laquelle, au moment de leur indépendance, de nombreux pays du continent ont préféré s’allier avec les rivaux arabes de l’Etat hébreu, voyant notamment d’un mauvais œil le soutien israélien à la politique d’apartheid pratiquée en Afrique du Sud.
L’expertise israélienne dans les domaines militaires et agricoles a par ailleurs créé des opportunités d’échanges avec les pays africains.
Israël a actuellement des relations diplomatiques avec 39 des 47 pays d’Afrique subsaharienne. En 2018, le gouvernement israélien avait renoncé à un plan controversé d’expulsion de migrants érythréens et soudanais vivant illégalement en Israël, faute d’avoir trouvé un pays acceptant de les accueillir. L’Ouganda avait été cité parmi les pays avec lesquels Israël a négocié en vain un accord pour l’accueil de ces migrants.
D’autre part, de nombreux observateurs spéculent toutefois sur l’existence d’un programme de transfert sur une base « volontaire ».
Xavier-Gilles CARDOZZO