Coronavirus : le Soudan allège les restrictions après une baisse des cas

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture
habitant

Le Soudan a décidé d’alléger à partir de mercredi le couvre-feu et plusieurs restrictions prises pour endiguer la pandémie de nouveau coronavirus dans un pays miné par une crise économique aiguë.

Magasins et restaurants ont été rouverts dans la capitale Khartoum, qui a renoué avec les embouteillages.

Dans l’Etat de Khartoum, le couvre-feu restera en vigueur de 18H00 à 05H00 (16H00 et 03H00 GMT), mais il a été levé dans le reste du pays, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Fayçal Mohamed Saleh, cité par l’agence de presse nationale SUNA.

« Les services administratifs rouvriront progressivement à compter de dimanche » 19 juillet dans tout le pays, a-t-il ajouté.

- Advertisement -

La police a retiré ses postes de contrôle veillant au respect du couvre-feu dans l’ensemble du pays, selon des témoins.

M. Saleh a cependant précisé que les « rassemblements demeureraient interdits jusqu’à fin août« .

L’allègement a été décidé après la baisse du nombre quotidien des cas de contamination depuis deux semaines. Le bilan officiel de l’épidémie de Covid-19 au Soudan s’élève à 9.997 cas dont 622 décès.

Le 16 avril, les autorités avaient décrété un confinement total dans l’Etat de Khartoum qui a été continuellement renouvelé. Cette mesure avait été étendue ensuite au reste du pays.

Rapidement, un couvre-feu strict avait été imposé de 15H00 à 06H00 heures (13H00 à 04H00 GMT), avec toutefois une circulation tolérée durant le reste de la journée.

En mars, le pays avait instauré l’état d’urgence face à la crise sanitaire, fermant écoles et universités, ainsi que la quasi-totalité de ses frontières.

Le 30 juin, des dizaines de milliers de Soudanais ont bravé le risque sanitaire pour manifester et demander des réformes politiques et de meilleures conditions de vie.

Plus d’un an après qu’une révolte populaire a balayé le dictateur Omar el-Béchir après 30 ans de règne, le gouvernement de transition de Khartoum est confronté à de lourds défis dont une crise économique profonde.