Barrage du Nil : les pourparlers de Kinshasa se sont terminés en queue de poisson 

Afriquinfos Editeur
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Kinshasa (© 2021 Afriquinfos)- Les discussions tripartites engagées à Kinshasa sur la gestion du Grand Barrage de la Renaissance n’ont abouti à aucun accord. Les Délégués venus d’Ethiopie, d’Egypte et du Soudan sont repartis dos-à-dos de la capitale congolaise et n’envisagent pas de se revoir de si tôt. 

Pas de grandes avancées à Kinshasa sur l’épineuse question du Grand Barrage de la Renaissance sur le Nil. La réunion tripartite organisée à l’initiative du Président Congolais, Felix Tshisekedi, n’a pas permis de rapprocher les points de vue des délégations éthiopiennes, égyptiennes et soudanaises. L’un des points principaux du désaccord est la seconde phase de remplissage du réservoir du barrage. Les Éthiopiens tiennent à passer à l’action dès le mois de juillet 2021, ce qui correspond au début de la saison de pluie.

Le projet est essentiel pour le développement économique et la production d’électricité de l’Éthiopie. Les émissaires soudanais qui contestent la prise de décision unilatérale d’Addis Abeba, ont émis le souhait que les Nations unies, l’Union européenne et les États-Unis s’impliquent davantage aux côtés de l’Union africaine pour faire avancer le dossier. Le Caire et Addis Abeba ne veulent pas en entendre parler.

Si Kinshasa n’espérait pas que ces négociations aboutissent à un accord, elle espérait tout au moins définir des objectifs et programmer l’alternance des prochaines rencontres. Il n’en sera rien ! La proposition d’une nouvelle rencontre du 20 au 21 avril prochain a été rejetée, notamment par l’Égypte. Les différentes délégations ont quitté la capitale congolaise comme elles étaient venues, et on est plus proche d’un durcissement des positions que d’autre chose.

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Boniface T.