Lisbonne (© 2020 Afriquinfos)- Malgré toutes les accusations de détournements de fonds publics dont elle fait objet, la milliardaire Isabel dos Santos, évoqué l’hypothèse d’une candidature à la présidence de son pays dans un entretien accordé à un média portugais.
Il n’est pas avorté dans les ambitions d’Isabel dos Santos de suivre les traces de son père, José Eduardo dos Santos, en occupant le fauteuil dans les résidentiel en Angola. « C’est possible », a-t-elle indiqué lors d’un entretien diffusé mercredi soir par la radio-télévision publique portugaise (RTP).
« Je ferai tout ce que j’aurais à faire pour défendre et servir ma terre et mon pays », a-t-elle déclaré, sans autre détail. A deux ans des élections présidentielles, ces propos ont une résonance particulière, d’autant plus que la femme d’affaires rencontre actuellement des problèmes avec la justice de son pays.
Accusé de détournement de fonds par la justice Angolaise
Le mois dernier, un tribunal de Luanda a ordonné le gel des comptes bancaires et des actifs de la femmes d’affaires, présentée comme la femme la plus riche d’Afrique, dans plusieurs entreprises angolaises.
Avec son époux le Congolais Sindika Dokolo et un homme d’affaires portugais, la justice la soupçonne d’avoir détourné plus d’un milliard de dollars des comptes des entreprises publiques Sonangol (pétrole) et Endiama (diamants).
Depuis plusieurs semaines, Isabel dos Santos, 46 ans, nie avec abois ces allégations dans la presse et sur les réseaux sociaux et crie au « règlement de comptes politique ». « Il n’est pas possible d’utiliser de manière sélective la prétendue lutte contre la corruption pour neutraliser ceux que l’on pense être de futurs candidats politiques », a-t-elle estimé lors de son entretien à la RTP.
Xavier-Gilles CARDOZZO