Violences en Afrique du Sud : Le roi des Zoulous met en avant son aura et appelle à l’accalmie 

Afriquinfos Editeur
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Johannesburg (© 2021 Afriquinfos) – Bien que n’ayant pas de pouvoir réel, le Roi Zoulou exerce une influence morale sur plus de 11 millions d’âmes issues de cette ethnie, soit près d’un Sud-Africain sur cinq. C’est fort de cette aura, que Misuzulu Zulu est apparu ce mercredi à la Télévision nationale pour appeler au calme alors que des violences et des pillages sont perpétrés dans le pays depuis près d’une semaine.

Ayant pour élément déclencheur l’incarcération de l’ancien Chef d’Etat, Jacob Zuma, les violences en Afrique du Sud ont selon un dernier bilan, fait au moins 72 morts. Des décès survenus selon les autorités lors des bousculades pendant les pillages dans les centres commerciaux et magasins ou encore lors de tentatives de dynamitage des distributeurs automatique de billets. C’en est assez pour le Roi Zoulou qui a appelé ses sujets au calme. Les violences ont en effet démarré en territoire zulus et ce sont ces habitants qui paient le lourd tribut des pertes en vies humaines en plus des considérables dégâts matériels et du préjudice financier que cela va engendrer.

« J’appelle à la paix », a lancé Misuzulu Zulu sur les ondes de la télévision publique. « Je demande à la nation zouloue d’arrêter tout pillageNous sommes les témoins d’une vague terrifiante qui a déferlé sur le Kwazulu Natal (Est) et sur l’ensemble du pays, je crois que cela donne l’image d’un peuple qui a perdu sa dignité » déplore le monarque. « Le peuple de mon père est en train de se suicider » a ajouté le jeune roi de 46 ans. Misuzulu Zulu a en effet succédé à son père Goodwill Zwelithini décédé en mars 2021 et qui a régné sur la nation zouloue pendant 50 ans.

« Ce chaos détruit l’économie et ce sont les pauvres qui vont souffrir le plus » renchérit le roi zoulou. Il reconnait en effet que la mise en détention de Jacob Zuma n’est qu’un prétexte pour les pilleurs pour commettre leur forfait. Le chômage endémique, la pauvreté ajoutés à la crise économique née de la covid-19, sont les causes profondes de ce déferlement de violences.

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La police est quant à elle débordée tandis que l’exécutif entend déployer 25 000 forces de l’ordre, militaires y compris dans tout le pays pour contenir les manifestants.

S.B.