Les ONG tirent la sonnette d’alarme sur le trafic humain en Afrique du Sud

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Les statistiques sur l'état actuel du trafic humain en Afrique du Sud sont maigres, mais les ONG se battent pour obtenir une image complète du trafic humain dans le pays, a déclaré Patrick Solomons, directeur de l'organisation des droits de l'enfant, Molo Songololo, au Cap.

"Nous ne savons pas encore de quelle taille est le problème et nous sommes incapables d'afficher exactement l'état du trafic humain car la plupart des cas ne se présente pas comme tel. Et quand c'est (le problème) identifié, il se présente parfois comme quelque chose de différent", a-t-il déclaré dans des remarques publiées lundi par le journal The Star.

"Cependant, depuis la publication il y a douze ans du premier rapport de Molo Songololo sur le trafic des enfants à des fins d'exploitation sexuelle, il y a eu une augmentation du nombre de rapports et d'enquêtes de la police".

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Il y a également eu une augmentation du nombre d'affaires traitées par les tribunaux, a expliqué M. Solomons.

Les femmes et les filles des communautés pauvres sont trompées par des propositions d'emplois, notamment des carrières de mannequinats, et se retrouvent enlevées, droguées et réduites à l'état d'esclaves sexuelles loin de chez elles et de leurs villages, selon le rapport.

Même si la police et les ONG retrouvent ces victimes, il est encore souvent difficile de juger les coupables, car l'Afrique du Sud ne possède pas de législation traitant spécifiquement du trafic humain.

La question de savoir quand la loi sur la prévention et la lutte contre le trafic de personnes, la Prevention and Combating of Trafficking in Persons Bill, sera signée est encore en suspens.

M. Solomons a exhorté le parlement à finaliser ce processus pour que la police et les ONG puissent commencer à appliquer ce morceau de législation et à combattre le trafic humain.