Changement climatique : après débats entre pays riches et pays pauvres

ecapital
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Etant donné que la première période d'engagement du Protocole de Kyoto expirera en 2012, la question de sa prolongation est devenue cruciale et divise les négociateurs.

L'Europe affirme qu'elle peut accepter un prolongement du Protocole de Kyoto, à condition que la Chine et les Etats-Unis montrent qu'ils envisagent sérieusement des réductions importantes de leurs émissions de gaz à effet de serre dans les années à venir.
 

Les Etats-Unis, premier pollueur au monde par habitant, déclarent qu'ils ne signeront pas de prolongement au Protocole de Kyoto. Ils veulent que le pacte impose des obligations aux économies émergentes comme la Chine et l'Inde.
 

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Le Japon, le Canada et la Russie, trois pays clés de l'accord de Kyoto, ont quant à eux clairement indiqué qu'ils refusaient une seconde période d'engagement.
 

Ces divergences qui semblent très difficilement conciliables jettent le plus grand doute sur l'avenir du pacte.
 

Au nom de la Chine, du Brésil, de l'Afrique du Sud et de l'Inde, qui sont les quatre membres du groupe "BASIC", Su Wei, chef adjoint de la délégation chinoise à la COP 17, a déclaré : "Le Protocole de Kyoto est la pierre angulaire du régime de gestion des problèmes climatiques, et la deuxième période d'engagement est la priorité essentielle pour la Conférence de Durban".
 

Il a plaidé en faveur d'une extension du protocole.
 

La question de savoir qui devrait assumer le plus de responsabilités pour les émissions de carbone et en faire davantage pour atténuer les impacts du changement climatique est également un sujet qui alimente les débats lors de cette conférence.
 

Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du sud, a appelé lundi les pays développés à assumer une plus grande responsabilité pour ce qui est des mesures destinées à freiner le changement climatique.
Gwede Mantashe, secrétaire général de l'ANC, a déclaré que les économies développées représentaient la majorité des émissions mondiales de gaz à effet de serre, tandis que les pays en développement devaient encore chercher l'équilibre entre leurs besoins de développement et la nécessité de réduire les émissions causées par leurs populations.
 

De son côté, l'Union internationale pour la conservation de la nature a déclaré lundi que les gouvernements de divers pays jouaient un rôle important dans la lutte contre le changement climatique et que les pays développés en particulier devraient assumer plus de responsabilités.