Tchad/Le Gouvernement explique son refus de transfert des accusés dans le procès Habré

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Le Tchad entend couper court aux prérogatives des Chambres africaines extraordinaires, c’est ce que laisse croire l’Etat tchadien. Par la voix de ses conseils, il a fait une mise au point ce samedi 25 octobre. Le régime affirme qu’«il est soucieux de voir aboutir cette procédure tant attendue par les victimes de Habré». Et qu’il continue à manifester sa «bonne volonté aux côtés des Chambres africaines extraordinaires par l’exécution d’un certain nombre de mandats et des commissions rogatoires internationales à travers les transports sur les sites, les auditions des témoins et des parties civiles».

Un discours qui n’enchante pas l’avocat des victimes Me Assane Dioma Ndiaye. "Ce procès doit se faire selon les normes internationales. Nous voulons un procès équitable qui respecte les droits des victimes et ceux des accusés. Si au terme de ce procès on s’aperçoit que ça été une parodie de justice, les victimes se réserveront le droit de saisir une autre juridiction compétente pour solliciter un procès équitable", a-t-il averti.

 A l’audience qui a eu lieu ce vendredi, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Ndjamena a prononcé la mise en inculpation de 27 présumés complices de Hissein Habré. La Chambre d’accusation les a renvoyés par arrêt à la Cour criminelle de Ndjamena pour y être jugés conformément à la loi selon les termes de l’arrêt.

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 Ces personnes, sont poursuivies pour tortures, barbaries, coups et blessures volontaires mortels, crimes, homicides volontaires, assassinats, escroquerie, vol… Pour ce qui concerne la dernière commission rogatoire internationale, le Tchad précise que «les personnes visées par la commission rogatoire internationale du 03/10/2014 sont déjà inculpées par le juge tchadien dans le cadre d’une procédure interne ». Pour le Tchad, "il ne s’agit pas d’un refus de coopérer, mais du respect des principes généraux de droit et des règles qui gouvernent les procédures pendantes devant les juridictions nationales".

Pierrette Amah