Le Tchad lance la 3e campagne de promotion de la santé de la reproduction

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D'une durée de 15 jours, la campagne vise à sensibiliser la population, la société civile et les autorités religieuses et traditionnelles sur les avantages de la planification familiale, à répondre à la demande de contraceptifs et à renforcer les compétences des acteurs et les capacités des structures spécialisées.

Au Tchad, les pesanteurs sociales restent très fortes. La femme n'est pas consultée sur sa propre santé. C'est la famille et les hommes qui décident si elle doit accoucher à la maison ou à l'hôpital, subir une césarienne, etc.

Pour changer ces mentalités, plusieurs activités sont prévues au cours de la campagne de 15 jours: caravanes culturelles, réalisation et diffusion des films liés à la santé de la reproduction, représentations théâtrales, émissions radiophoniques et tenue de tables-rondes dans les différents arrondissements de la capitale.

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Des chercheurs, des démographes, des experts et des spécialistes seront mis à contribution pour informer, vulgariser les informations sur les différentes cibles, sur les bonnes pratiques et les bonnes manières de la planification familiales.

Selon le ministre tchadien de la Santé publique, de l'Action sociale et de la Solidarité nationale, Ngariera Rimadjita, les femmes en âge de procréer représentent 23% de la population tchadienne, l'indice synthétique de fécondité est de 6 enfants par femme, et 37% des adolescentes ont débuté leur vie féconde.

57% des femmes ne bénéficient pas d'un suivi médical lorsqu'elles sont enceintes. Sur les 55 hôpitaux de district que compte le pays, 24 seulement sont en mesure d'offrir des services obstétricaux d'urgence complets. 79% des accouchements sont faits sans assistance du personnel qualifié. 92% de femmes n'ont pas accès aux consultations postnatales.

A ces chiffres peu élogieux, il faut ajouter un taux de prévalence de la contraceptivité qui est faible (1,6%), un taux de mortalité néonatale de 39 pour 1.000 naissances et une mortalité maternelle de 1.084 décès pour 100.000 naissances, qui est le deuxième le plus élevé au monde, derrière l'Afghanistan avec ses 1. 400 décès.