Tchad : Dans la peau d’un garde du corps

ecapital
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Le caporal-chef David s’est engagé en tant que militaire du rang, spécialité fusilier commando après avoir terminé son service national. Dès ses débuts à Aix-en-Provence, il est amené à être chauffeur d’autorité. Il intègre ensuite les commandos parachutistes de l’air n° 20 (CPA 20), où il est en charge des modules de protection et d’intervention, de l’évacuation des ressortissants sur des théâtres d’opérations et de la protection des installations sensibles. Après cela, il a effectué un passage à l’unité de protection de l’Ilot-Saint-Germain à Paris qui regroupe entre autres l’état-major des armées, l’état-major de l’armée de Terre. Tout au long de ces affectations, il s’est spécialisé sur les techniques d’autodéfense et le maniement de armes à létalité réduite (bâton de défense télescopique et à poignée latérale).

Ce séjour au Tchad est son 10edéploiement opérationnel : « Je suis parti en Albanie, en Macédoine, au Kosovo, au Tadjikistan, en Guyane, en Martinique, …, mais ce détachement est ma plus belle expérience professionnelle en opération extérieure ! Le travail en interarmées a été une riche expérience pour moi. ».

Sur la base aérienne « Kosseï », sa journée commence par une séance de sport, afin de garder une condition physique optimale : « Quand on s’occupe de la protection rapprochée d’un VIP, on se doit d’être en parfaite condition physique. ». Ensuite, il prend connaissance des missions et des déplacements à venir du commandant de la Force Epervier : « En plus, de ma fonction de garde du corps, je suis également son chauffeur. Je l’accompagne dans tous ses déplacements et je dois tous les jours avoir une approche différente parce que le contexte sécuritaire évolue. Le premier mois, je me suis beaucoup déplacé pour apprendre les itinéraires, connaître les lieux importants et trouver des itinéraires bis.».

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Entre le garde du corps et l’autorité, c’est un vrai travail d’équipe : « J’ai besoin de le connaître parfaitement, pour savoir comment il va réagir face à certaine situation. Et au fur et à mesure que les mois passent, tout devient un acte réflexe. ».

Ce n’est pas sans regret, que dans quelques jours, David rejoindra la métropole avec en tête cette expérience tchadienne unique.