Tchad: Les centres hospitaliers manquent cruellement de sang

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"La demande de sang est largement supérieure à l'offre et les centres de transfusion doivent relever le double défi de fournir aux hôpitaux du sang en quantité suffisante tout en assurant sa qualité et sa sécurité", a indiqué Dr M'Banga Djimadoum.

 Il a déploré que le système de transfusion au Tchad dépende encore de donneurs familiaux. "En effet, moins de 10% des poches prélevées dans nos centres de transfusion et dans nos banques de sang, sont recueillies auprès de donneurs volontaires et bénévoles. Or, il a été prouvé que les systèmes de transfusion reposant sur les dons familiaux sont associés à une fréquence élevée d'infections transmissibles par le sang et que les dons volontaires faits par les donneurs appartenant à des catégories de personnes à faible risque et donnant régulièrement leur sang sont le gage d'un approvisionnement en produits sanguins sûrs et adéquats", a-t-il précisé.

 Depuis deux ans, le CNTS du Tchad, né sur les cendres de l'ancienne "Banque du sang", s'est vu doter d'un bâtiment flambant neuf, situé dans l'enceinte de l'Hôpital général de référence nationale, la plus grande structure sanitaire du pays. Malgré les moyens techniques importants mis en œuvre, le Centre est peu fréquenté et a du mal à assurer son rôle d'intermédiaire entre les malades et les personnes en bonne santé par manque de donneurs volontaires.

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A la création de la Banque de sang en 1972, le nombre des donneurs était de 200 à 244 par an. Ce nombre est passé à plus de 3.524 volontaires en 1978, puis il a chuté définitivement avec la guerre civile qu'a connue le pays en 1979. Aujourd'hui, le taux des dons volontaires n'est que de 14% pour N'Djaména, la capitale du Tchad, et de 5% pour tout le pays.