11 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire dans le bassin du Lac Tchad

Afriquinfos
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 (© 2018 Afriquinfos)- Dans le lac Tchad, région où sévit le groupe djihadiste Boko Haram, ils sont  onze millions de personnes qui ont un besoin urgent d’aide humanitaire pour leur survie, ont annoncé jeudi une dizaine d’ONG.

« Ce conflit vieux de neuf ans dans le bassin du Lac Tchad a lourdement affecté la vie de quelque 11 millions de personnes qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre », ont écrit des ONG, dont le Norwegian Refugee Council (NRC), Action Contre la Faim, CARE ou encore Save The Children.

« Les insurgés ainsi que les opérations militaires dans les quatre pays (qui entourent le lac: Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun) ont forcé 2,4 millions de personnes à quitter leurs foyers et 5 millions d’habitants sont en insécurité alimentaire, alors qu’ils ont du réduire drastiquement leur activité économique », ont-elles ajouté dans un communiqué, publié en amont de la grande conférence des donateurs pour le Lac Tchad qui aura lieu à Berlin les 3 et 4 septembre.

Difficile d’accès pour des raisons de sécurité

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« La conférence de l’année dernière (qui s’était tenue à Oslo) a permis d’éviter une famine », a rappelé le secrétaire général du NRC, Jan Egeland. « Mais nous devons continuer nos opérations pour sauver des vies (…) et s’assurer que les civils soient toujours placés en dehors des agendas politiques, telle que +la guerre contre la terreur ».

Selon les Nations unies, il faut 1,6 milliard de dollars pour mener ses actions en coordination avec les acteurs humanitaires.

Le territoire autour du lac étant encore très difficile d’accès pour des raisons de sécurité, la majorité de l’aide doit être apportée par de lourds convois armés, et le personnel acheminé par hélicoptère, des procédures extrêmement coûteuses.

Lors de la Conférence d’Oslo sur le Nigeria et le bassin du lac Tchad en 2017, des contributions à hauteur de 672 millions de dollars ont été annoncées, en deçà de l’appel, fixé à 1,5 milliard de dollars. Mais huit mois plus tard, « moins de la moitié de cette somme avait été versée », ont regretté les ONG.

V.A.