La «6è équipe africaine» du Mondial 2018 jouera une finale historique le 15 juillet

Afriquinfos
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But d'UMTITI contre la Belgique à la 51e minute ce mardi (photo, REUTERS)

SAINT PETERSBOURG (© CHRONIQUE «WORLD CUP 2018 SPIRIT» Afriquinfos) – Contrairement à la grande affiche à laquelle on s’attendait au regard du pedigree des deux équipes, on a plutôt eu droit à une demi-finale de moyenne facture quoique tactique ce 10 juillet en Russie. Pour le plus grand bonheur de l’équipe de France.

 

Après le grand match livré par les Belges contre les Brésiliens en quart-de-finale, on s’attendait à une nouvelle explosivité de l’attaque des «Diables rouges» face aux Bleus. Pour le spectacle du Mondial et le charme planétaire du foot. D’autant plus que les Belges étaient crédités avant cette demi-finale de la meilleure attaque du tournoi, avec 14 buts inscrits !

Certes, le dispositif mis en place par Didier Deschamps et l’agressivité des Français n’ont pas laissé d’espace entre les lignes grâce à la veille opérée par le trio Pogba-Kanté-Matuidi devant la défense tricolore (aidé de temps en temps par le repli stratégique des attaquants français). Cependant, on n’aura jamais vu à l’œuvre durant la demi-finale de ce 10 juillet de grands Lukaku et Kevin De Bruyne. Du moins, à la hauteur de leurs talents certains et avérés, comme face aux Brésiliens ! Eden Hazard, devant cet aveu indirect d’échec, aura du reste fait de son mieux pour bousculer la défense française dans l’axe et sur le flanc gauche. En vain. Une hésitation de M. Fellaini à la 51è minute sur un marquage approximatif sur Umtiti au premier poteau coûtera cher aux «Diables rouges». Un but encaissé qui ne sera jamais remonté, et qui vaut une finale non jouée pour une génération de joueurs qui n’est pas sûre d’avoir les mêmes talents avec le même état d’esprit et forme physique dans 4 ans au Qatar !!

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Tout en place pour contrer la France

Pourtant, le sélectionneur Roberto Martinez a eu l’ingéniosité de mettre en place un système tactique amovible en défense, passant de 3 à 4 joueurs à souhait, selon les phases offensives ou défensives, grâce à la discipline de N. Chadli censé aider à palier l’absence de Thomas Meunier, suspendu. Même si tout au long de la partie, les «Diables rouges» se sont procurés des occasions franches en décrochant une possession favorable (64% contre 36% pour les Français sur l’ensemble de la rencontre), ils n’auront jamais été en mesure d’afficher une capacité de se surpasser, d’être pragmatiques, de dominer de la tête et des pieds la défense française qui a pourtant concédé des fautes cycliques via Pavard et Umtiti.

L’échec belge est aussi dû en partie à une excellente forme d’Hugo Lloris dans les buts de la France. En face, J. Vertonghen V. Kompany et T. Alderweireld auront constamment été mis en difficulté par les coups de rein et accélérations de K. Mbappé et d’A. Griezmann. Un double visage de la sélection belge qui empêche cette «génération dorée» de réaliser le rêve de tout un peuple ; celui de jouer enfin une finale de Coupe du monde, au regard de l’excellente prestation de leurs joueurs de la phase de poule jusqu’aux demi-finales ! Les apports de Y. Carrasco, D. Mertens et de M. Batshuayi n’apporteront aucune once d’amélioration à l’efficacité de la charnière offensive belge, malgré les idoines conseils de leur coach adjoint T. Henry. La Belgique n’aura qu’à se consoler avec le match pour la 3ème place ; une distinction non négligeable pour la génération d’E. Hazard. La France de son côté disputera une 3ème finale historique de Coupe du monde, avec à sa disposition une nouvelle génération plus black que beure et blanche.

 

Par Georges SAMIR